Lyon-Evian TG : l’OL reprend la main

TOPS
Grenier est bien de retour
Depuis son retour sous le maillot lyonnais, Clément Grenier avait rassuré tout son monde sur sa capacité toujours intacte à délivrer du caviar avec une passe décisive pour Mohamed Yattara devant Bastia (2-0) et une autre pour Corentin Tolisso, le week-end dernier à Reims (4-2). Il ne manquait plus qu’un but pour affirmer que l’international français était bien de retour. Et quoi de mieux qu’un splendide coup franc direct pour marquer son come-back ? Impuissant, Benjamin Leroy n’a pu qu’effleurer du bout des doigts la frappe surpuissante du stratège lyonnais. Un tir en forme de trait d’union : le dernier coup franc direct inscrit par l’OL en L1 remontait au 11 janvier 2014, face à Sochaux. Et il était déjà l’œuvre de Clément Grenier.
N’Jie, l’accélérateur de particules
Comme Nabil Fekir, les comparaisons que peut faire son président ne le perturbent pas outre mesure. Pour Jean-Michel Aulas, Clinton N’Jie a du Samuel Eto’o en lui. Si rien, aujourd’hui, ne peut permettre de l’affirmer avec exactitude, une chose est sûre : le jeune Camerounais a du feu dans les jambes en ce moment. Alexandre Lacazette et Nabil Fekir moins en vue ce samedi, c’est lui qui a mis à genoux, à plusieurs reprises, la défense adverse. Il aurait pu marquer, s’il n’avait pas, au préalable, profité d’une position de hors-jeu consécutive à une… chute aux abords de la surface de l’ETG (52e).
Un Lyon record
Si le suspense reste entier dans l’attribution du titre cette saison, une chose est sûre : le Lyon 2014-15 est un modèle de régularité à domicile. Une mécanique de précision qui a déjà frappé 14 fois avec bonheur en 18 matches cette saison. Soit quasiment autant que lors… de son titre acquis à l’issue de l’exercice 2001-2002, où l’OL – dans un championnat à 18 clubs à l’époque – avait remporté 14 succès en 17 matches chez lui. Une stat qui ne manquera pas de conforter les Lyonnais dans leur rêve de titre. Et qui leur permet de continuer à mettre la pression sur Paris.
FLOPS
Duhamel n’a pas fait le poids
Aligné seul en pointe, Mathieu Duhamel a passé une fin d’après-midi compliquée, très compliquée même. Bien pris en tenaille par la paire Koné-Umtiti, l’ancien Caennais n’a jamais existé. La preuve ? Sa feuille de stats, aussi implacable qu’éloquente : si l’avant-centre de l’ETG a touché 19 ballons, il en a perdu 6, n’en a gagné aucun et n’a surtout jamais frappé au but. Forcément indigent pour un attaquant… qui n’aura pas passé l’heure de jeu sur le pré, remplacé à la 54e par Nicolas Blandi.
Daniel, porque te… Wass ?
C’est dans ce genre de matches que l’international danois est attendu. Lui, qui ne restera pas – sauf retournement de situation - en Haute-Savoie à l’issue de la saison, n’a pas marqué les esprits samedi à Gerland. Trop effacé, pas assez pesant pour la défense rhodanienne, il n’a même pas bien frappé les coups de pied arrêtés qu’il a eu à se mettre sous la dent. Et comme Duhamel, lui non plus n’a pas adressé la moindre frappe en direction du but adverse. Compliqué, dans ces conditions, pour Evian de concéder autre chose qu’une 20e défaite en Ligue 1. La réception de Reims le week-end prochain sent de plus en plus la poudre. Et la dernière chance.
Lacazette-Fekir, quand il manque l’ivresse
On aurait pu finir ces flops avec la maladresse offensive des joueurs d’Evian-Thonon-Gaillard, remplis de bonnes intentions mais incapables de les concrétiser dans le dernier geste, avec une mention spéciale pour ce raté de Nsikulu, pourtant tout seul à bout portant du but d’Anthony Lopes en seconde période (71e). Mais non. On a plutôt choisi de mettre le curseur sur Alexandre Lacazette et Nabil Fekir. Critique dure dans un premier temps puisque le premier a tout de même inscrit son 27e but en championnat sur penalty, que le second a touché le poteau (75e), provoqué le coup franc de Grenier et frappé le corner sur lequel Tolisso a obtenu le penalty. Mais entre dribbles de trop, manque d’idées et de vivacité et prestations d’ensemble plutôt discrètes, la paire n’a pas fait d’étincelles samedi, largement éclipsée par Njie et Grenier. Forcément un flop dans un match que Lyon aurait pu remporter plus largement, dans une lutte pour le goal-average probablement déterminante dans l’obtention du titre et pour deux joueurs qui, cette saison, nous ont habitués à bien mieux.