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Messi inefficace, les fins de match de l'OL, les stats marquantes de Ligue 1 à la mi-saison

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La première partie de la saison de Ligue 1 s’achève ce mercredi avec la 19e journée. Le PSG est déjà (largement) champion d’automne, un titre honorifique acquis depuis le début du mois à Lens (1-1). Mais d’autres éléments ou statistiques sont beaucoup plus marquants à mi-saison. Messi le plus inefficace, l'OL fragile en toute fin de match, Bordeaux en mode portes ouvertes à l’image d’une Ligue 1 davantage portée vers l’offensive. Florilège des chiffres marquants avant la trêve hivernale.

Messi, le moins efficace en L1

Oui, Lionel Messi a eu quelques coups d’éclats en Ligue des champions et ça et là en Ligue 1. Oui, il reste ce joueur capable d’éclairs de génie même quand il passe totalement à côté le reste du match (sa prestation à Saint-Étienne, avec trois passes décisives, l’atteste). Mais le constat est là: l’Argentin n’y arrive pas en championnat. Un seul but marqué contre Nantes et surtout une non-efficacité préoccupante. Avec la qualité des occasions qu’il s’est procuré, l’ancien joueur du Barça devrait totaliser quasiment cinq buts en championnat.

Avec un taux d’expected goals à 4.69, la Pulga possède tout simplement le plus gros différentiel négatif (-3.69) en Ligue 1, devant Burak Yilmaz (-3.47) et Steve Mounié (-2.91). Pourtant selon Leonardo, les premiers mois de Messi dans la capitale ont été "incroyables." À l’inverse, le Messin Fabien Centonze (+3.08), le Stéphanois Wahbi Khazri (+2.85) et le Marseillais Dimitri Payet (+2.83) ont surperformé dans cette catégorie.

Lyon, trois victoires qui filent après la… 88e minute

Le classement de l’OL n’est pas excellent à la mi-saison. Et ce n’est pas le résultat ce mercredi contre Metz qui changera le constat. Les premiers mois de Peter Bosz ne sont pas satisfaisants malgré une période plutôt prometteuse entre mi-septembre et fin octobre. Il n’y a pas une seule explication. Mais un chiffre – plus sans doute que tous les autres - souligne la fragilité lyonnaise: les Gones ont perdu neuf points après la 88e minute (deux contre Clermont, un à Paris, deux à Saint-Étienne, trois face à Nice et un contre Reims).

Trois victoires de moins qui coûtent très cher au classement. Car avec un match en moins à disputer contre Marseille à une date qui reste à définir, l’OL serait sans doute sur le podium sans ses craquages souvent inexplicables de fin de match. Au lieu de cela, il accuse un retard de huit unités sur Rennes, actuel troisième du championnat.

Le 0-0 est presque une rareté, le spectacle privilégié

Seulement huit matchs sur 179 (OL-OM n’a pas encore été joué) ont accouché d’un résultat nul et vierge. Il n’y en avait jamais eu aussi peu depuis la saison 1976-1977 (huit également). À titre d’exemple, on en comptait 26 au même stade en 2005-2006. À l’inverse, les matchs avec quatre buts ou plus ont – comme la saison dernière - été légions: 59. Quasiment un tiers des rencontres.

Des confrontations avec énormément de buts et des retournements de situation totalement dingues, comme des 0-2 qui se transforment en 3-2 (Nice–Lyon, Bordeaux–Reims, Saint-Etienne–Clermont et Nantes–Lens) ou des 3-1 qui se transforment en 3-3 entre Metz et Lille et Lyon-Clermont. Des buts et du spectacle. Depuis le lancement de cet exercice 2021-2022, 504 buts ont été inscrits en 179 matchs. Une moyenne de 2.82 buts par match. Après 18 journées, c’est inédit depuis plus de 40 ans (1980-1981 avec 2.86 buts par rencontre).

Un PSG (trop souvent?) à réaction

Leader du classement avec 45 points, 14 succès, une seule défaite et trois nuls… pris bruts, ces chiffres sont excellents pour le PSG, qui devance son dauphin marseillais de 13 unités (avec un match en plus). Mais quand on y regarde de plus près, tout n’est pas parfait. Le club de Mauricio Pochettino a déjà été mené sept fois en 18 rencontres de Ligue 1, ce qui fait forcément désordre pour une équipe qui doit dominer la concurrence domestique.

Point positif: dans cette situation, les Parisiens ont souvent bien réagi avec 16 points pris (victoires contre Troyes, Lyon, Angers, Lille, Saint-Étienne ; un nul contre Lens et une défaite contre Rennes). Personne ne fait mieux dans les cinq grands championnats.

Bordeaux fragile mais spectaculaire

Amis Girondins, ne lisez pas ces lignes sous peine de basculer un peu plus dans la sinistrose. Seulement 15e du championnat avant de jouer contre Lille ce mercredi au Matmut Atlantique, les Girondins n’ont gagné qu’un seul match à domicile depuis le lancement de la saison. C’était contre Reims le 31 octobre dernier et à la faveur d’un scénario fou. Menés 0-2 à l’heure de jeu, les Bordelais avaient réagi dans les 20 dernières minutes par Yacine Adli et un doublé de l’inoxydable Jimmy Briand. Un sursaut qui sauve le club d’un zéro pointé.

Mais cela reste du jamais-vu en 69 saisons pour le sextuple champion de France. Autre statistique peu reluisante: Bordeaux est la pire défense du championnat avec 40 buts encaissés. Pour voir le verre à moitié plein, les Girondins sont aussi la formation qui génère le plus de spectacle en Ligue 1 (68 buts). Même en faisant la moyenne par match, il n’y a que deux équipes qui font au moins aussi bien dans le top 5 européen: le Bayern Munich (72 buts) et le Bayer Leverkusen (68 buts). Pas sûr que les supporters, lassés de voir le club stagner dans le bas du classement, s’en réjouissent.

Liverpool, Bayern Munich, Inter, AC Milan… et Brest

Jusqu'à la 17e journée de leur championnat respectif, elles n’étaient que cinq équipes à avoir marqué à chaque match de championnat: Liverpool, le Bayern Munich, l’Inter, l’AC Milan et… Brest. Malgré une entame délicate (six nuls, cinq défaites) avant une série de six victoires, les Bretons étaient les seuls en France à avoir trouvé le chemin des filets face à chaque adversaire.

La déroute contre Montpellier (4-0) lors de la 18e journée, le 11 décembre dernier, est venue briser cette belle série. Depuis ce week-end, l’AC Milan, battu par Naples (1-0), est également sorti des radars après 18 rencontres disputées en Italie.

La présence des Finistériens est étonnante. Et cette performance n’est pas si fréquente dans l’élite: Lyon (2005-2006) et Marseille (2017-2018) avaient comme Brest stoppé leur série à la 18e journée. Monaco, futur finaliste de la Ligue des champions et dauphin de l'OL en championnat, était resté muet juste avant la trêve en 2003-2004 (J19). Quant au PSG saison 2018/19, il avait tout simplement marqué... à chaque rencontre de championnat. Oui, ce sera difficile à battre.

Christopher Lecoq