Metz-OM: un retourné fabuleux de Milik sort Marseille de la galère messine

L’OM a beau tourner sur courant alternatif depuis des semaines, il ne va, comptablement, pas si mal. Ce week-end, c’est même lui qui a réalisé l’une des très belles opérations dans la course au podium en Ligue 1. Alors que Nice – son bourreau de mercredi en Coupe – s’est incliné samedi sur la pelouse de l’OL (2-0), Marseille a lui fait le "boulot" ce dimanche en clôture de la 24e journée, en allant s’imposer sur le terrain du mal-classé messin (2-1), 19e entre Saint-Etienne et Bordeaux.
Une victoire qui lui permet de conforter sa place de dauphin avec désormais quatre points d’avance sur Nice, cinq sur Rennes, et neuf sur le trio Rennes-Monaco-OL. De bon augure, sachant que le calendrier de février lui est sur le papier favorable, avec une réception de Clermont dimanche prochain, puis un déplacement à Troyes dans deux semaines.
Un match compliqué, jusqu'à l'éclair Milik
Après le naufrage défensif à l’Allianz Riviera (4-1), et plus globalement quatre matchs de suite en ayant encaissé au moins un but, Marseille ne s’est toutefois pas rassuré dans le jeu à Saint-Symphorien. Il a gagné, oui, grâce à un but du néo-Olympien Cédric Bakambu sur un corner de Dimitri Payet en première période (1-0, 26e), et surtout grâce à un bijou d'Arek Milik en fin de match, un superbe enchainement contrôle de la poitrine-retourné acrobatique, dos au but (2-1, 82e).
Mais l'OM s'est aussi fait peur. Parce qu'Habib Maïga avait égalisé un peu plus tôt et fait craindre le nul (1-1, 52e), et surtout parce qu'une nouvelle fois, il n'a pas maîtrisé grand-chose.
Comment l'expliquer? Il y a certaines défaillances individuelles, déjà. Pol Lirola s'est surtout illustré par sa vilaine perte de balle sur le but messin, Pape Gueye a plusieurs fois semblé perdu, Gerson n'a pour ainsi dire pas existé dans l'entrejeu, Dimitri Payet, qui a beaucoup joué dernièrement, commence à vraiment tirer la langue, et Bamba Dieng, s'il a eu le mérite d'être actif et de se procurer plusieurs occasions, en a aussi gâché un paquet, notamment lorsqu'il a oublié Bamkabu - totalement seul dans l'axe - à la 66e.
Et puis il y a les choix de Jorge Sampaoli. Critiqué depuis quelques matchs pour des innovations tactiques questionnables, le technicien argentin a encore sorti quelques surprises de son chapeau ce dimanche, en titularisant Bamba Dieng et Cédric Bakambu en attaque aux dépens d'Arek Milik mais aussi de Cengiz Under, ou en demandant à Pape Gueye d'évoluer presque en latéral gauche sur les phases défensives - pas un cadeau. L'entraîneur de l'OM a en outre attendu la 76e minute de jeu pour enfin procéder à un changement et lancer le sauveur Milik. Certains y verront un coaching gagnant. D'autres un coaching tardif.