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Montpellier-Nice: Delort s'attend à "deux-trois insultes", et a demandé à sa famille de ne pas venir au stade

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Pour la première fois depuis son transfert à Nice, Andy Delort va retrouver La Mosson ce samedi (17h) à l'occasion de la 28e journée de Ligue 1. Un retour à Montpellier qui s'annonce tendu. Le buteur franco-algérien a même conseillé à sa famille de ne pas venir en tribunes.

Nice ne pourra pas compter sur le soutien de ses supporters ce samedi à Montpellier (17h, 28e journée de Ligue 1). Et c'est un peu la "faute" d'Andy Delort, bien malgré lui. Pour justifier son arrêté interdisant la venue des supporters niçois à La Mosson, la préfecture de l’Hérault a avancé plusieurs raisons, comme "la rivalité historique et violente" qui existe entre les deux clubs et qui serait d’autant plus explosive, selon elle, depuis… le transfert de Delort.

Elle croit savoir que son "départ surprise" l’été dernier n’a "pas été accepté" par les ultras du MHSC, qui n'auraient "pas pardonné cette défection de dernière minute de ce natif de l'Hérault". Le texte a laissé Christophe Galtier perplexe : "J'ose espérer que ce n'est pas la seule raison de cette interdiction. C'est quoi la prochaine étape ? Qu'on ne puisse pas faire jouer un garçon qui passe d'un club à un autre ? C'est vraiment dommage." Delort, ancienne idole de La Paillade, se sait très attendu dans l’Hérault. Mais il ne veut surtout pas se rajouter une pression inutile.

Il pourrait célébrer son but s'il marque

"Est-ce que j’appréhende mon retour à La Mosson ? Pas du tout, au contraire. Je suis content de retourner dans ce stade et de jouer contre mes anciens coéquipiers, qui pour certains sont aussi mes amis. Je sais que je ne vais pas entendre que des belles paroles autour du terrain, mais ce n’est pas grave, j’en garde que de bons souvenirs. J’espère qu’on va aller gagner là-bas", a-t-il confié vendredi dans l’émission Gym Tonic de Nice-Matin. Son vécu devrait l’aider à apprivoiser l’ambiance hostile de La Mosson.

"A Nîmes, c’était pire. La première année, j’avais marqué à la 74e minute aux Costières, la minute de Loulou Nicollin (référence à 1974, son année d’arrivée à la tête du club, comme à son âge au moment de sa disparition, ndlr). Ce match-là était chaud. Après j’ai joué des Ajaccio-Bastia, même au Mexique… Je vais prendre deux-trois insultes et voilà. Est-ce que je vais célébrer si je marque ? Je ne sais pas, je vais laisser la surprise. On verra déjà si je marque. Ça dépendra du moment. Si j’entends trop d’insultes, je célèbrerai peut-être. Après je respecte le club, Laurent Nicollin qui m’a beaucoup aidé dans ma carrière, mes amis du MHSC, les supporters qui ne vont pas m’insulter. J’espère que tout le stade ne va pas m’insulter", a-t-il poursuivi.

Sa famille ne sera pas au stade

A Montpellier, certains supporters n’ont absolument pas compris son choix de rejoindre Nice, lui qui avait émis par le passé la possibilité de poursuivre encore plusieurs années son aventure à La Mosson. "Ce que ça me fait d’être considéré comme un traître ? Sans aucune prétention, après tout ce que j’ai fait à Montpellier, ça me fait mal au cœur. C’est comme ça. J’aurais préféré que ça se passe autrement mais on ira et on se fera insulter, ce n’est pas grave. J’ai dit à ma famille et à mes collègues de ne pas venir au stade. Sinon ils vont entendre des insultes et je sais comment ils sont… Ceux qui veulent venir peuvent. Mon père m’a directement envoyé un message : 'Je ne vais pas venir pour entendre des insultes tout le match.' Il a les boules", a-t-il confié.

Buteur à sept reprises cette saison en Ligue 1 (le dernier contre Paris le week-end dernier), l’ancien Caennais s’éclate au sein d’une équipe qui pointe actuellement à la deuxième place de la Ligue 1 et qui disputera le 7 mai la finale de la Coupe de France face au FC Nantes : "Montpellier ça restera toujours Montpellier pour moi. Mais j’ai eu une opportunité et l’occasion de tenter autre chose, je ne regrette pas aujourd’hui vu la saison qu’on réalise à Nice."

RR