Nantes: Domenech raconte son grand retour, "sur un coup de tête"

Raymond Domenech a connu des débuts très agités cette semaine, dans la foulée de sa nomination surprise à la tête du FC Nantes. Son arrivée a suscité la défiance des supporters et des joueurs emblématiques du club. "Ce n’est pas ma problématique à l’heure actuelle, a-t-il réagi dans l’émission Téléfoot, ce dimanche sur TF1. Je suis venu dans ce club parce que c’était un vrai coup de cœur. C’est une décision que j’ai prise alors que j’étais en vacances. Je n’ai pas pris de vêtements, rien, ça s'est fait comme ça, d’un coup, sur un coup de tête, une discussion. J’ai dit oui parce que j’avais envie de reprendre le terrain, de m’y retrouver depuis un moment déjà. Il y a toujours des gens qui auront quelque chose à dire, j’ai rarement vu un entraîneur faire l'unanimité quelque part. Ce sont les résultats qui feront la différence. Les joueurs ont envie de travailler, tout le monde à le sourire, c’est l’essentiel."
L’ancien sélectionneur des Bleus n’a plus entraîné depuis le fiasco de Knysna en Afrique du Sud, soit plus de dix ans en retrait des terrains, ce qui ne l’a pas empêché d’accourir lorsque Waldemar Kita, président d’un bateau qui navigue en pleine tempête, a choisi de faire appel à lui. "Je ne me suis pas posé la question, a-t-il avoué au micro de l’émission Téléfoot. L’envie d'entraîner a été plus forte que tout. Annoncer officiellement que je ne pouvais plus entraîner, je n’ai jamais pu le faire. Parce qu’au fond de moi, j’avais toujours eu cette envie d’être sur un terrain. Je n’ai pas réfléchi à tout ce qu’il y a autour, parce que si on se met à réfléchir à tout ce qu’il y a autour, plus personne n’entraîne. Des difficultés, il y en a partout."
Domenech: "Je suis un enfant des derbies"
L’attelage formé par Raymond Domenech et Waldemar Kita, un président extrêmement contesté localement, lui qui s’est séparé de 14 entraîneurs depuis le rachat du club en 2007. Raymond Domenech n’a pas l’air de s’en inquiéter. "Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, s’est-il étonné. Ce qui doit fonctionner, c’est plus la relation joueurs-entraîneur. Parce que si celle-là, elle marche bien, et que ça se passe bien sur le terrain, le reste, on n’en parlera pas. On n'évoquera pas tout ce qu’il peut y avoir autour. L’essentiel, c’est le terrain. J’aimerais y arriver vite, qu’on me parle de football, qu’on me parle de jeu, qu’on me dise que mon équipe je ne l’ai pas fait jouer comme il fallait ou qu’elle jouer très bien. Cela deviendra pour moi des vrais débats, j’attends ça plutôt que le passé."
La présent devrait très rapidement le ramener à l’essentiel dans la mesure où c’est un derby breton de tous les dangers qui attend le FC Nantes mercredi (19h), contre un Stade Rennais (4e) requinqué par quatre succès consécutifs. "Déjà, faire un derby, c’est quelque chose d'extraordinaire. Je suis un enfant des derbies, avec les Verts. J’ai été élevé dans cette culture, je sais ce que ça veut dire réellement l’opposition régionale. Pour moi, ça ne pouvait pas mieux tomber. Il y a une exigence d’entrée, une vraie pression d’entrée, il faut être prêt tout de suite. L'essence du foot, elle est là. Je suis plongé dedans tout de suite, tant mieux. C’est mieux qu’il y ait cette pression tout de suite." Avec trois petits points d’avance seulement sur la zone rouge, le FC Nantes ne peut plus se permettre de faire du surplace.