Nantes: Kombouaré n’écartera pas Kolo Muani, au cœur d’un conflit avec le club

Rien ne perturbe Antoine Kombouaré. Pas même le cas Randal Kolo Muani. Le club a pourtant saisi la Fifa pour dénoncer un accord de ses représentants avec Francfort avant le 1er janvier, date depuis laquelle l’international Espoirs est en droit de négocier avec le club de son choix. Désireux d’obtenir une indemnité avant que l'attaquant ne parte libre l’été prochain, le FCN avait trouvé un terrain d’entente pour un transfert à Fribourg dès cet hiver. Mais le joueur a refusé. Et Kombouaré ne s’inquiète pas d’une potentielle baisse de motivation.
"Le président est peut-être vexé"
"Il y a toujours un risque mais on travaille pour faire en sorte qu’il se sente bien, qu’il se sente chez lui ici, soutenu et qu’il fasse les matchs qu’on attend de lui, a confié le technicien. La mesure de contrôle, ce sont les performances mais de ce point de vue-là, je ne me fais pas trop de souci. On ne sait jamais. Non, je ne suis pas inquiet du tout."
L’entraîneur prend soin de ménager toutes les susceptibilités. "Il y a la position du président que je comprends, poursuit-il. Le plus important pour nous, c’est d’avoir tous les joueurs bien, concentrés sur leur travail et impliqués pour donner le meilleur d’eux-mêmes." "Il n’y a pas de polémique, insiste-t-il. Pour vous, c’est une polémique. Le président est dans son rôle, il défend les intérêts du club. S’il estime que Francfort ou n’importe quel club a fait une faute, il défend ses intérêts. Le président veut peut-être essayer de récupérer de l’argent, il est peut-être vexé, je n’en sais rien. Randal sait comment on travaille, ce qu’on attend de lui. Ça aurait pareil pour n’importe quel autre joueur dans cette situation."
Il semble aussi peu enclin à se passer de son deuxième meilleur buteur. Dans le passé, certains joueurs refusant de prolonger avaient été écartés du groupe pro (comme Adrien Trebel en 2014 avant son départ pour Liège). "Je vais vous répondre très clairement: ce qui se passait à l’époque ne me regarde pas, balaie-t-il. Je ne sais même pas de quoi vous me parlez. C’est le cadet de mes soucis. Vous m’apprenez ce qui se passait à l’époque."
"Il (Kolo Muani) veut faire une grande deuxième partie de saison"
La suite de ses propos laisse en tout cas peu de doute sur ses intentions d’utiliser son attaquant jusqu’à la fin de la saison. "Ce que je vais dire ne sert à rien puisque vous avez le droit d’en douter, sourit-il. Vous regarderez les performances de Randal. Mais je ne suis pas inquiet du tout. On travaille pour que les garçons se sentent bien et heureux. Randal a cinq mois et demi pour donner ce qu’il a donné. Il est très heureux ici, a envie de faire une grande deuxième partie de saison et on va tout faire pour qu’il marque des buts et nous amène le plus haut possible. Et pourquoi pas rester avec nous?"
Une dernière interrogation illusoire puisque, selon nos informations, le joueur va bien quitter le FC Nantes l’été prochain. "Ça veut dire que vous avez des informations, moi je n’en ai pas, conclut-il. Randal est avec nous jusqu’à la fin de la saison et on va tout faire pour qu’il soit performant pour le FC Nantes."