Nice-Angers : les tops et les flops

TOPS
Capelle a remis ça
Son but d’extraterrestre le week-end dernier lui avait donné un peu de crédit auprès des supporters et des observateurs, désireux de voir s’il allait confirmer. C’est exactement ce qu’a fait Pierrick Capelle, suppléant parfait pour le moment d’Abdul Razzagui Camara sur le flanc gauche. L’ancien joueur de Clermont, qui fêtait sa troisième titularisation en Ligue 1 ce vendredi à Nice, a offert l’avantage aux siens en faisant preuve de beaucoup de sang-froid pour tromper Yoan Cardinale à bout portant (24e). Un but de renard des surfaces, consécutif à une grossière erreur d’appréciation de Romain Genevois.
Heureusement, Ben Arfa était là
Il se sera démené, battu, aura tenté, essayé, avant de conclure enfin. Hatem Ben Arfa a bien amusé la galerie, déséquilibré par séquences la défense angevine. Notamment sur cette série de crochets dans la surface où l’international français élimine quatre joueurs, dont un d’un petit pont, avant de voir son tir repoussé par Cheikh N’Doye (28e). Sans véritable soutien, ni de véritables solutions offensives, l’ancien Lyonnais, bien que parfois un peu soliste, n’a jamais renoncé. Mieux, lui qui n’avait plus marqué depuis dix journées, n’a pas tremblé au moment de prendre en main le destin des Niçois sur penalties (80e, 84e). Ses 8e et 9e buts de la saison propulsent les Aiglons sur le podium (3e), à un point d’Angers (2e).
FLOPS
La main de la discorde
Déjà sanctionné d’un penalty (80e) pour une faute d’Ismaël Traoré sur Jean-Michaël Seri, Angers a encore craqué quatre minutes plus tard, sur un centre de Niklas Hult repoussé de la main par Vincent Manceau. Sauf que, s’il y a bien contact entre les deux joueurs sur le premier, le deuxième aura bien du mal à passer dans le camp angevin. Non seulement le geste de Vincent Monceau n’a aucune intentionnalité – hormis celle de se protéger – mais en plus, ce dernier est à un mètre de Niklas Hult au moment où le ballon part. C’est donc une main très, très sévère qu’a sifflée Jérôme Miguelgorry à l’encontre du SCO. Et qui coûte cher aux hommes de Stéphane Moulin.
Angers n’avait pas de plan B
Le plan était presque sans accroc. Du moins pendant une bonne heure. Après, Angers a plongé, autant trahi par une baisse de régime sur le plan physique que par la poussée niçoise. Si le SCO, toujours aussi habile en contres, puissant et rugueux au milieu, et très, très solide derrière, a longtemps empêché l’OGC Nice de réciter son football ou de toucher ses attaquants, c’est parce que les Aiglons ont peiné à hausser le ton, aussi bien dans le rythme que dans l’intensité. Mais une fois que la bande à Ben Arfa, dominatrice tout au long de la partie, a mis ces ingrédients, Angers a vite affiché ses limites. Celle d’une équipe incapable de changer de style et de proposer autre chose tout au long de la rencontre. Il y a un mois et demi, cela avait fonctionné face au PSG. Pas cette fois.