"Nous avons décidé d’aller voir Canal+": Aulas, vice-président de la FFF, veut jouer les intermédiaires dans la crise des droits TV de Ligue 1

L'issue de la crise se trouverait-elle chez le diffuseur historique boudé depuis plusieurs années? Alors que la Ligue de football professionnel réunit ce lundi un nouveau conseil d'administration, Jean-Michel Aulas tente de jouer les intermédiaires pour apaiser la situation et tenter de résoudre la crise des droits TV de la Ligue 1.
"En tant que président de la Ligue féminine de football professionnel, nous avons décidé avec le conseil d’administration d’aller voir Canal+, qui a été très ouvert. Je suis un homme de dialogue, et parfois ça permet de trouver des solutions", annonce le numéro 2 de la Fédération française de football dans un entretien accordé au Figaro. "Je sais rester à ma place. Mais je fais confiance à tous ceux dont c’est le rôle pour trouver une solution. Aucun des actionnaires de la LFP ne peut se désintéresser de la solution qu’il faut trouver."
"Nous attendons que DAZN honore ses obligations contractuelles"
L'ancien président de l'Olympique lyonnais se dit très inquiet de la situation et rappelle à DAZN - qui a refusé de payer une partie de ce qui était dû pour février - ses obligations.
"La situation des droits TV est une préoccupation majeure. On ne peut pas se permettre une nouvelle crise comme celle de Mediapro. Il est impératif d’agir avec responsabilité et sang-froid", insiste-t-il. "La FFF est mobilisée pour accompagner la LFP et les clubs dans la recherche de solutions pérennes. Nous devons à la fois garantir la viabilité du modèle économique de notre football et restaurer la confiance des diffuseurs. Cela passe par un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes: les diffuseurs actuels, les acteurs du marché, et pourquoi pas des solutions innovantes pour mieux valoriser notre championnat. À court terme, il faut de la clarté: les engagements pris doivent être tenus. Nous attendons que DAZN honore ses obligations contractuelles malgré les procédures en cours."
Jean-Michel Aulas refuse de faire de Vincent Labrune, président de la LFP, le bouc-émissaire: "La priorité n’est pas de s’écharper, mais de travailler ensemble à un modèle plus robuste et plus compétitif", insiste le numéro 2 de la Fédération.