OL-ASSE - Galtier : « On a le droit d’y croire »

Après son match nul de dimanche sur la pelouse de Lyon (1-1), Saint-Etienne conserve deux points de retard sur la troisième place, à quatre journées de la fin du championnat. Ce qui offre à l’entraîneur stéphanois Christophe Galtier de solides espoirs d’accrocher une qualification en Ligue des champions.

Christophe Galtier, comment accueillez-vous ce résultat nul face à Lyon ?

On a eu une quinzaine pleine d’émotions. Elle se finit par ce match nul, dans ce derby, un match où le quatrième venait rencontrer le troisième. Dans le contexte actuel, vu l’état de forme des joueurs et l’accumulation des rencontres, on a manqué de fraicheur dans le geste final. On a eu beaucoup de situations favorables. J’ai apprécié le comportement de l’équipe, encore plus en première période. On savait que ça allait être un peu plus difficile en deuxième période. Ils sont venus nous chercher plus haut. Mais sur la fin, malgré la fatigue, on a encore eu des occasions. Malheureusement, on n’a pas pu les concrétiser. Mais quel plaisir de diriger ce groupe ! C’est un groupe généreux, avec beaucoup d’humilité mais aussi beaucoup d’ambition.

Avez-vous des regrets sur ce match ?

Ce serait manquer de respect à l’adversaire, qui est le troisième du championnat. Ce ne sont pas spécialement des regrets. Ils auraient pu prendre l’avantage, mais dans la chronologie des faits, on aurait pu l’emporter.

Le podium vous semble-t-il encore jouable ?

Oui, il est jouable. Si on avait perdu, on aurait été à cinq points de Lyon. Là, on est à deux points. On va bien récupérer et préparer le match face à Bordeaux avec beaucoup de sérieux, comme on le fait d’habitude. Et vendredi soir, si on a le bonheur et la réussite de battre Bordeaux, ce qui ne sera pas simple, on se mettra tranquillement dans le canapé pour regarder ce que feront les concurrents durant le week-end.

« Des saisons comme ça ne se présentent pas souvent »

Avec déjà 58 points, votre équipe réalise un parcours remarquable…

C’est une bonne chose pour le groupe, pour les joueurs. Le plus important de la quinzaine était évidemment de ramener ce fameux trophée tant attendu (la Coupe de la Ligue, ndlr), mais aussi de rester en course en championnat. Avec un peu de recul, est-ce qu’il fallait faire tourner un peu plus l’effectif face à Ajaccio (mercredi dernier en L1) pour avoir plus de fraîcheur sur ce match? Je dis que non. L’important était de battre Ajaccio (4-2). L’important était de ne pas perdre ici à Lyon. On aurait pu l’emporter. On est toujours en course, à deux points. On s’aperçoit que ce n’est simple pour personne. Ça va pousser derrière. Il reste quatre matches. Je suis sûr qu’il y aura des changements à chaque journée. L’essentiel est d’y croire et de garder cet état d’esprit. Des saisons comme ça ne se présentent pas souvent, et même rarement à Saint-Etienne. Il faut croquer dedans avec beaucoup de détermination et beaucoup de plaisir.

Est-ce tout de même rageant de ne pas monter sur le podium après une telle rencontre ?

Ça serait rageant de mal finir le championnat, de ne plus avoir envie de gagner, d’aller chercher des performances et de finir le plus haut possible. Le podium n’était pas un objectif défini par ma direction en début de saison. Après, on est là à quatre journées de la fin. On a le droit d’y croire. Il faut être ambitieux et rester calme. On ne doit pas être déçu de ce qu’il va se passer à partir du moment où on aura toujours cette envie de bousculer une hiérarchie. Le groupe est généreux. Allons-y jusqu’au bout pour n’avoir aucun regret à la fin.

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Propos recueillis par Edward Jay, à Lyon