OL : "atterré" par les indemnités de Blanc, Aulas menace le PSG

L’été débute, Jean-Michel Aulas monte en température. Le président de l’OL n’a pas seulement présenté ce mardi la première recrue de la saison, le Polonais Maciej Rybus. Il a aussi fortement grogné contre le coût du licenciement de Laurent Blanc et de son staff pour le PSG, qui serait de 20 à 30 millions d’euros, allant jusqu’à lancer un début de menace contre le club parisien sur une suite à cette affaire, par exemple dans le domaine du fair play financier… s’il se montre gênant dans l’avancée des dossiers lyonnais et notamment celui d’Hatem Ben Arfa.
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Aulas « atterré »
Jean-Michel Aulas : « Je vais vous dire une petite chose qui ne me concerne pas, mais qui concerne le Paris Saint-Germain. J’ai lu dans la presse, en débarquant de l’avion tout à l’heure, qu’ils envisageaient de mettre un terme au contrat de leur entraîneur avec des indemnités qui doivent représenter le chiffre d’affaires de la plupart des clubs de première division. Je suis atterré. Donc s’ils viennent en plus perturber le marché des joueurs qui peuvent signer à Lyon, je pense qu’il y a matière à y regarder de très près. »
Le PSG, pas bon pour l’’image et l’éthique du foot
Jean-Michel Aulas : « On est en plein dans un contexte qui est déraisonnable et qui porte préjudice à l’image, à l’éthique, du football français. Je pense qu’il faut faire le ménage devant nos portes et éviter que l’on crée une perturbation avec des chiffres qui effrayent le public. A l’aéroport, il y a plein de gens qui m’ont interpellé en me disant : "Est-ce que les journalistes ne se sont pas trompés de deux zéros ?". A partir de là, tout est possible. Mais c’est possible aussi qu’Hatem vienne à Lyon. Si c’est une décision de cœur, je suis sûr de l’endroit où il va aller. »
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L’ombre du fair play financier
Jean-Michel Aulas : « Président de la commission du fair play financier sur le plan européen (au sein de l’ECA, ndlr), je peux vous dire que ça ne va pas du tout dans le sens de ce que j’ai essayé de mettre en œuvre avec les gens de l’UEFA. Aujourd’hui, ça fait vraiment poser des questions profondes. (…) Moi, ça m’interpelle. On dira sur les réseaux sociaux que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais quand même. Il faut qu’il y en ait qui parlent. Si je suis le seul à parler en France, on ne va pas aller très loin. »
La fiscalité aussi dans le viseur
Jean-Michel Aulas : « J’entends que le ministre des Sports, que les gens qui sont chargés d’économie d’une manière générale, se mettent avec lucidité autour d’un certain nombre de sujets qui choquent l’opinion publique et qui font passer la France du football pour déraisonnable, ce qui n’est pas le cas. Il faut appliquer des règles qui soient les mêmes pour tout le monde. Quand on est français, on paye ses impôts comme tout le monde. Quand on est qatari, je crois comprendre qu’on n’a pas les mêmes règles fiscales que les autres. Si derrière, on a la capacité de dépenser plus que les autres sans qu’il y ait de contrôle, ça devient insupportable. J’ai été un peu direct, mais je pense que ça fera du bien à plein de gens qui n’osent pas le dire. »