OL-Brest: la très lourde sanction que risque Paulo Fonseca après son craquage face à l'arbitre Benoît Millot

Le barème disciplinaire de la commission de discipline ne laisse aucune place à l’interprétation, ou si peu. En réagissant comme il a réagi au carton rouge qui lui était adressé par Benoît Millot ce dimanche, en éructant au visage de l’arbitre, bouffi de haine, l’entraîneur de l’OL Paulo Fonseca s’est exposé à une très lourde sanction. Ce comportement intimidant pourrait lui valoir plusieurs mois de suspension, jusqu’à sept mois loin d’un banc de touche.
Une sanction de "référence"
"Est intimidant, tout propos, geste et/ou attitude susceptible d’inspirer de la peur ou de la crainte. Est menaçant, tout propos, geste et/ou attitude exprimant l’idée de porter préjudice à l'intégrité physique d'une personne. Toute menace de mort constitue une circonstance aggravante dont il devra être tenu compte dans la détermination du quantum de la sanction", précise le texte de référence.
Sur ce dernier point, la Ligue de football professionnel sera forcément attentive à ce que l'arbitre du match notera précisément dans son rapport. La sanction dite de "référence" pourrait donc varier. Surtout que l’entraîneur lyonnais s’est empressé de s’excuser à l’issue du match. D’abord au micro du diffuseur DAZN, puis sur la chaîne du club. "Je m'excuse pour ce geste, je ne dois pas faire ça. Le football nous fait faire des gestes pas corrects, je m'excuse", a déclaré Fonseca.
La commission de discipline tiendra-t-elle compte des regrets exprimés par l’entraîneur? Possible. Elle pourrait tout aussi bien vouloir sévir à la hauteur de l’infraction constatée, a fortiori dans un contexte où les arbitres montent au créneau après des attaques répétées à leur encontre.
Les précédents cette saison?
Pour s’être attaqué à la probité des officiels en parlant de "corruption" le week-end dernier, le président de l’OM Pablo Longoria a été suspendu pour 15 matchs ferme, soit l’équivalent de six mois de suspension.
Le mois dernier, Franck Haise a été suspendu trois matchs pour des propos blessants adressés à l’arbitre suite à l’élimination de son club en Coupe de France.
Plus tôt cette saison, en septembre, Eric Roy, coutumier des accès de colère contre les arbitres (il a déjà été expulsé deux fois cette saison), avait pris trois matchs ferme de suspension pour un accrochage avec le quatrième arbitre et l’arbitre principal au sujet d’un penalty qu’il trouvait injustifié, face à Toulouse.
Parce qu'il avait vertement interpellé l'arbitre du match qui opposait le HAC à Reims en novembre, l'entraîneur du club normand Didier Digard, expulsé lors de ce match, avait écopé d'un match de suspension agrémenté de deux autres avec sursis.