OL: des investisseurs menacent Textor de poursuites après la rétrogradation en Ligue 2

La pression s'intensifie sur John Textor. Selon les informations du Financial Times, l'homme d'affaires américain a été menacé de poursuites judiciaires par trois investisseurs qui ont soutenu son rachat de l'Olympique Lyonnais, réalisé en décembre 2022. Ces mises en garde font suite à la décision ce mardi de la DNCG, le gendarme financier du football français, de rétrograder l'OL en Ligue 2.
"Le milliardaire du fonds spéculatif Jamie Dinan et ses co-investisseurs Alexander Knaster et Edward Eisler ont écrit à Textor mercredi pour affirmer qu'il était obligé de racheter pour 93 millions de dollars d'actions de sa société Eagle Football Holding, qui possède Lyon et deux autres clubs de football, et exigeant qu'il le fasse dans un délai d'une semaine", écrit le média dans son article du jour.
Textor ne compte pas rembourser
En marge de son rachat de l'OL à Jean-Michel Aulas, John Textor avait emprunté 75 millions de dollars au fonds américain Iconic Sports Management. Ceux-ci sont revalorisés à 93 millions de dollars avec les intérêts. Le propriétaire de l'OL rejette l'idée de devoir de l'argent aux trois investisseurs, estimant qu'ils n'ont "pas droit aux avantages contractuels qu'ils revendiquent aujourd'hui".
Pour racheter l'OL, John Textor avait également emprunté 405 millions de dollars à Ares Management (soit 382,1 millions d'euros) à un taux de 13%. Avec son financement, Iconic Sports Management envisageait à l'époque de fusionner Eagle Football avec une société d'acquisition spéciale, détenue par Iconic. Dinan et Knaster figurent dans le conseil d'administration d'Eagle et Iconic a une participation au capital d'Eagle Football.
La fusion prévue avait été annulée en 2023 et dès juillet de cette même année, les bailleurs de fonds d'Iconic avaient exercé une option pour obliger Textor à racheter leurs actions. Près de deux ans après, les trois bailleurs du fonds Iconic menacent donc d'une action en justice si John Textor ne rachète pas les actions d'ici le 2 juillet. Mais, pour le dirigeant de l'OL, Iconic "n'a pas respecté ses obligations" initiales.