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"Les lendemains sont terribles pour l’OL", Riolo très inquiet après la rétrogradation par la DNCG

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Daniel Riolo a partagé ses craintes de voir l'Olympique Lyonnais s'enfoncer dans la crise à cause de la gestion récente de John Textor. Si l'éditorialiste de RMC Sport s'inquiète de voir le club rétrograder en Ligue 2, il s'attend à une éviction de l'homme d'affaires américain dans une ultime tentative de sauvetage.

L'avenir de John Textor à la tête de l'OL est-il déjà réglé? Impossible de l'affirmer tant l'Américain dispose de solides appuis auprès de ses créanciers d'Ares Management. Mais le fonds d'investissement à qui l'homme d'affaires a emprunté plus de 400 millions d'euros pour acheter le club rhodanien pourrait reprendre la main sur Lyon afin d'éviter une rétrogradation en Ligue 2 à l'issue de l'appel devant la DNCG.

"La première étape, ce sera d’écarter John Textor et de voir", a lancé Daniel Riolo, éditorialiste de l'émission l'After Foot ce mercredi sur RMC. "En fait, Ares Management ils sont venus pour investir. Si demain le club descend en Ligue 2, c’est comme s’ils perdaient absolument tout. Gérard Lopez quand il a mis Bordeaux dans le caniveau, il a été suivi pendant pas mal de temps encore par ceux qui lui avaient prêté l’argent. Et aujourd’hui il les a tous 'carottés' parce qu’il ne remboursera rien et c’est comme Serge Benamou dans La Vérité si je mens! 2. Il n’y a rien, que dalle, tu n'auras rien…"

Avant d'ajouter: "Là, je veux croire qu’Ares va se dire: 'Ok, on a mis un mec qui est un guignol et qui nous a foutu dans la panade donc on va le virer et mettre quelqu’un d’autre.' C’est exactement ce qu’il s’est passé à Lille. Et le club va retrouver de la valeur."

"On est sur un 60% maintien et 40% relégation"

Sanctionné en première instance par la DNCG, l'OL attend désormais de connaître les motivations exactes de cette décision avant de pouvoir interjeter appel. Mais si John Textor semblait optimiste avant le verdict du gendarme financier du football français, Daniel Riolo l'est moins. A ses yeux, il existe bel et bien une possibilité de voir les Gones évoluer en Ligue 2 lors de la prochaine saison. Mais sans l'actuel président américain à sa tête.

"Oui, dans le passé, Bordeaux et l’OM ont été rétrogradés. Saint-Etienne l’a été. Ça arrive et il ne faut pas croire que, parce que c’est Lyon ça peut ne pas arriver. Aujourd’hui je dirais qu’on est sur un 60% maintien et 40% relégation", a renchéri Daniel Riolo au sujet de la crise à l'OL. "On est quand même sur quelque chose de très dangereux et la clé ça va simplement être l’actionnaire. Qu’est-ce qu’on fait de l’argent? On prend ou on ne prend pas?"

"Se dire qu’ils ne vont pas le faire, de sauver l’OL, et en gros plomber totalement cet investissement-là sans passer par l’étape on dégage Textor et on fait gérer le club par quelqu’un d’autre, j’ai du mal à y croire."

Pourquoi Riolo craint le pire pour l'avenir de l'OL en L1

Dans le meilleur des cas, l'OL obtient gain de cause et parvient à assurer sa survie en Ligue 1 lors de son passage en commission d'appel de la DNCG. Mais même dans cette situation, Daniel Riolo craint des dommages durables chez le récent sixième du championnat de France.

"Mais de toute façon, quoiqu’il en soit, les lendemains sont terribles pour l’OL. Ça veut dire que tu ne vas pas avoir une équipe compétitive tout de suite, le centre de formation est en retrait parce qu’il n’est plus aussi bon qu’avant", a encore jugé l'éditorialiste de RMC Sport dans l'After Foot. "De toute façon, ça ne sent pas bon pour l’OL même si tu les maintiens, même s’ils se maintiennent en Ligue 1. C’est ça la vraie catastrophe, c’est que rien ne va."

Avant de développer son propos: "Tu as un stade qui est beaucoup trop grand, tu as une passion en berne, tu es dans un championnat qui ne va plus bien, tu n’as plus tellement de rentrées d’argent. C’est ça quoi… C’est que les supporters lyonnais, depuis des années, espéraient retrouver un peu le lustre des années 2000. Et là on n’est pas du tout dans ça. Avant même de penser à la rétrogradation qui serait la catastrophe absolument ultime. De toute façon, si tu restes en Ligue 1, tu y restes de façon un peu anonyme.

Jean-Guy Lebreton avec l'After Foot