OL: "J'ai été lâché", Puel regrette l'attitude d'Aulas lors de la fin de son aventure lyonnaise

Retour il y a quatorze ans. Nous sommes en juin 2008 lorsque Claude Puel est choisi par Lyon pour succéder à Alain Perrin. Avec un contrat de quatre ans à la clé, un salaire estimé à 300.000 euros par mois et les pleins pouvoirs. Jean-Michel Aulas décide de lui accorder une confiance totale sur la politique sportive et le mercato. Un choix fort de la part du patron de l’OL, qui l’impose contre l’avis de la plupart des membres du comité directeur. Puel restera trois ans, sans trophée mais avec à son actif une demi-finale de Ligue des champions (2010).
"Des joueurs étaient traumatisés"
Après son éviction, l’histoire se prolongera devant la justice. Puel se tournera vers les Prud'hommes en réclamant sept millions d’euros de salaires et de dommages et intérêts à son ancien employeur pour rupture abusive de contrat. Après une longue bataille, le match sera remporté par l’OL, Puel étant définitivement débouté de ses demandes en juin 2016 par la Cour de Cassation. Invité de l’After Foot ce jeudi sur RMC pour présenter son autobiographie ("Libre", aux Editions Solar), Puel est revenu sur la fin douloureuse de cette aventure à Lyon.
"Ce n’est pas une question de regrets. Ça s’est très bien passé lors des deux premières saisons. Et puis la troisième année a débouché sur un début de saison catastrophique. J’avais hérité de pas mal de joueurs qui arrivaient de l’équipe de France et du Mondial sud-africain. Ils étaient out et pas capables de reprendre la saison psychologiquement. Ils étaient traumatisés pour ne pas dire plus pour certains. On a fait un très mauvais début de saison et tout s’est enchaîné", s’est-il souvenu, avant d’adresser une pique à son ancien patron.
"Le président Aulas a jugé qu'il ne fallait pas me soutenir et j'ai été lâché auprès des joueurs, du public, des médias. (…) Quand il y a des résultats qui ne sont pas probants, il y a une pression populaire qui peut être importante. Elle peut agir sur le président, qui joue avec cette pression en essayant de contenter un peu tout le monde", a-t-il ajouté.
Débarqué de son poste de manager général de Saint-Etienne au sortir d'une déroute devant Rennes (0-5, le 5 décembre 2021), Puel est aujourd'hui libre de tout contrat.