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OL: mais qui est vraiment Bruno Genesio ?

Adjoint d’Hubert Fournier (un rôle qu’il avait déjà occupé sous Rémi Garde), Bruno Genesio a été nommé au poste de numéro 1 de Lyon ce jeudi. RMC Sport retrace la trajectoire de cet ancien footballeur professionnel formé à l’OL. Un Gone pure souche.

Un Lyonnais pur jus

Le garçon connaît la maison et la ville comme sa poche. Un Gone pure souche biberonné entre Rhône et Saône. Bruno Genesio est un Lyonnais, un vrai. Né dans le 7e arrondissement. Formé à l’Olympique Lyonnais, où il a débarqué à 5 ans avant d’en écumer les équipes de jeunes. Dix années comme pro au club, de 1985 à 1995 (période entrecoupée d’une saison en prêt à Nice en 1993-94), avec au passage l’arrivée de Jean-Michel Aulas à la présidence en 1987 puis la remontée en D1 en 1989 sous la houlette d’un certain Raymond Domenech. Sans oublier le retour de l’OL en Coupe d’Europe lors de l’exercice 1991-92, toujours avec le futur sélectionneur des Bleus sur le banc.

Deux expériences d’entraîneur infructueuses

Entre Bruno Genesio le joueur (milieu de terrain) et l’Olympique Lyonnais, l’histoire d’amour a presque duré toute une carrière, terminée par une dernière année à Martigues. Elle s’est poursuivie par la suite. Ses crampons raccrochés, le garçon se dirige vers la carrière d’entraîneur. Il sera nommé numéro 1 à deux reprises. De 1999 à 2001, il prend en charge Villefranche-sur-Saône, dont il ne peut éviter la descente de CFA à CFA2. En 2005, il repart pour une aventure en CFA avec Besançon mais l’expérience tourne court et se termine en mars 2006. La même année, il retrouve enfin le club de son cœur. Sa mission ? Observateur des adversaires des Lyonnais.

Un meneur d’hommes devenu adjoint de Garde

Il prendra ensuite en charge la réserve. Avant d’intégrer le staff technique comme entraîneur adjoint de Rémi Garde en 2011. Un rôle qu’il conservera durant les trois saisons de l’ancien Gunner puis à l’arrivée d’Hubert Fournier. Homme de l’ombre de l’OL, Genesio (49 ans) va pourtant se retrouver en pleine lumière après la décision Jean-Michel Aulas de lui confier les clés du camion jusqu’en fin de saison. Proche des joueurs (il en a côtoyés beaucoup avec la réserve), celui que ses anciens coéquipiers décrivaient comme un « meneur d’hommes » sur le terrain aura pour mission de redonner de l’allant à un groupe en pleine perte de vitesse ces dernières semaines.

Bosseur et franc du collier

Avantages ? Sa promotion ne plombera pas les finances lyonnaises, il connaît parfaitement les rouages du club et s’accommodera sans problème de l’envahissante présence de Bernard Lacombe. Bosseur, franc, Genesio animait déjà les séances d’entraînement avec Fournier, comme auparavant avec Garde. Il n’aura donc pas besoin de temps d’adaptation. Inconvénients ? Un manque d’expérience au poste de numéro 1 d’un grand club – Rémi Garde ou encore Christophe Galtier sont des contrexemples rassurants – et une proximité trop importante avec les joueurs qui pourrait être un frein à son autorité. Le tout sans incarner une franche rupture avec Fournier.

A.H.