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OM-Lens: pression, management de Tudor... Comment Jonathan Clauss est devenu un vrai Marseillais

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Transféré à l’Olympique de Marseille au mercato estival, Jonathan Clauss retrouve Lens, son ancien club, samedi soir pour le compte de la 12e journée de Ligue 1 (21h). S’il est heureux de retrouver ses ex-partenaires, l’international français s’est vite adapté à sa nouvelle vie et se sent déjà comme chez lui à l’OM.

"Il y a peu de joueurs au monde comme lui à son poste. C'est un privilège de l'avoir avec nous." Igor Tudor n’est pas avare de compliments lorsqu’il est interrogé sur son piston droit Jonathan Clauss. A l’approche du "Claussico", les premières retrouvailles entre la recrue marseillaise et Lens, son ancien club, ce samedi soir au stade Vélodrome, l’entraîneur croate ne peut que se réjouir de l’intégration réussie de l'ex-Sang et Or. "Il s'est adapté très rapidement et il s’est adapté à jouer tous les trois-quatre jours", constate l’entraîneur olympien qui voit déjà son joueur à la Coupe du monde au Qatar.

"Je n’ai pas eu peur"

S’il se prive bien d’affirmer qu’il sera dans la liste de Didier Deschamps le 9 novembre, Jonathan Clauss se réjouit en revanche de ses débuts réussis à l’Olympique de Marseille (un but et cinq passes décisives toutes compétitions confondues). Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance. A l’OM, on ne compte plus les recrues qui se sont éteintes dès leur arrivée, écrasées par la pression. Pas Jonathan Clauss.

"Je n’ai pas eu peur, je suis un mec assez simple et je me fonds toujours dans un vestiaire, affirme l’ancien Lensois samedi dans les colonnes de la Voix du Nord. Sur le terrain, ça a été rapide. Je voulais arriver tôt dans la préparation et j’ai pu prendre rapidement mes repères aux entraînements pour connaître chacun. J’essaie de faire ce que je sais pour être au service du collectif."

Grâce à sa polyvalence (il a joué à gauche) et son état d’esprit irréprochable, le joueur formé à Strasbourg a tout de suite répondu aux attentes. Une intégration express qui s’explique aussi par son expérience. Le Marseillais a passé le cap de la trentaine le 25 septembre dernier, jour de sa 6e sélection avec les Bleus face au Danemark. Solide mentalement, il n’a pas été impressionné plus que ça par la passion des supporters qui entoure l’OM sur et dehors du terrain.

Le courant passe bien avec Tudor

"C’est une autre dimension, reconnait-il. J’ai déjà vécu pas mal d’événements dans ma carrière, avec beaucoup de hauts et de bas, alors je relativise beaucoup par rapport à l’impact que le résultat et la performance peuvent avoir sur mon mental et sur moi. Je prends beaucoup de recul sur les choses. S’il n’y a pas de résultat, il faut vite switcher, vite être prêt dans sa tête sur le match suivant."

Pour cela, il peut compter sur le management parfois dur d’Igor Tudor, un coach avec qui le courant passe bien. "Il est très franc, très humain, très exigeant aussi. Il fait en sorte qu’on ne lâche jamais rien. Le haut niveau exige ça. Je n’avais pas parlé avec lui avant de signer, juste avec le président (Pablo Longoria), mais je n’en avais pas spécialement besoin." A l’aise dans son nouveau cadre de vie, Jonathan Clauss s’apprête donc à retrouver ce samedi soir ses anciens partenaires lensois avec une place sur le podium en jeu. "Ce sera spécial, mais ce sera festif" promet-il.

ABr