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OM: les vérités "espagnoles" de Michel

Michel

Michel - AFP

Michel, l’entraîneur espagnol de l’OM, était hier soir l’invité du « Larguero », l’émission de football la plus écoutée d’Espagne, sur la Cadena Ser. Et on se confie toujours un petit plus, quand on parle pour un média de son pays… Morceaux choisis.

Une saison difficile en perspective

« Ce sera une saison très difficile. Il faut reconstruire, partir un peu de zéro, sans oublier l’équipe que nous représentons. Mais c’est un grand club. C’est juste que les circonstances ont été très spéciales pour cette équipe. Il n’est pas commun qu’un entraineur quitte le club au bout d’une seule rencontre, il n’est pas commun qu’un entraineur ne soit pas présent pendant deux semaines de la préparation physique, le club a dû vendre la plupart de ses meilleurs joueurs pour équilibrer son budget… C’est forcément plus difficile car il a fallu se séparer de 5 ou 6 cadres, et l’équipe s’est renforcée pour un total d’environ 15 millions d’euros. Ce n’est pas beaucoup, évidemment, quand on joue le haut du tableau.»

Un effectif inexpérimenté

« Cette équipe est plutôt inexpérimentée. Ce sont des jeunes joueurs, très travailleurs, très à l’écoute, mais notre moyenne d’âge est très basse. Mais cela n’empêche pas cette équipe de mettre plus de 60 000 supporters au Vélodrome, avec une grande ambiance. Je suis vraiment ravi d’être là. C’est un club qui a beaucoup gagné de titres ces dernières années, mais comme on est dans une période de reconstruction, il y a beaucoup d’impatience… »

Sa vision de la Ligue 1

« Le championnat de France est un championnat qui est un peu un mélange de la Liga espagnole et de la Premier League anglaise (sic). Le PSG domine, mais toutes les autres équipes doivent s’accrocher et le reste du championnat est très équilibré. Et c’est un championnat très physique. Ce qui m’a aussi marqué ici, en France, c’est qu’à la radio ou à la TV, les anciens grands joueurs français sont très présents. Il y a par exemple Luis Fernandez, qui est ici un personnage très influent dans les médias. Et j’aime beaucoup ici les conférences de presse, ça parle de football passionnément, c’est sympa. »

Son apprentissage du français

« Le français ? Je le comprends de mieux en mieux. J’avais pris des cours de français quand j’étais jeune mais j’ai un peu oublié. Je comprends 80% des questions et je dois progresser en vocabulaire, grammaire et surtout en phonétique, qui pour nous n’est pas évidente. Avec les joueurs, ce n’est pas une barrière. Il y a 16 nationalités dans l’équipe et c’est même passionnant d’être dans un groupe comme celui-ci, où tout le monde fait les efforts nécessaires en termes de communication. »

Florent Germain