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OM-Lille: un nul et des regrets pour les Marseillais

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Longtemps en manque d'inspiration malgré l'expulsion d'André en première période, l'OM a finalement réussi à accrocher le nul contre Lille ce dimanche soir au Vélodrome en Ligue 1 (1-1). Pour s'imposer, il aurait probablement dû se réveiller plus tôt.

La bande sonore diffusée ce dimanche soir dans les enceintes du Vélodrome pour compenser l'absence quasi-totale de supporters a peut-être comblé un peu le vide, mais elle a aussi montré ses limites. Dans un monde normal, un monde avec des virages pleins pour une telle affiche, les joueurs marseillais auraient probablement été chahutés par les leurs avant leur réaction tardive. Et ils auraient probablement été poussés comme jamais dans le dernier quart d'heure. Mais il n'en a rien été. Et c'est donc dans un demi-silence qu'ils ont dû se contenter d'un nul face au LOSC (1-1).

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Lille à 10 pendant une heure

Comme contre Brest début décembre (défaite 2-1), comme contre Reims avant Noël (1-1), l'OM a donc enchainé un troisième match à domicile en Ligue 1 sans s'imposer... Une semaine après la victoire "historique" à Bordeaux, sa situation comptable n'est évidemment pas alarmante. Marseille est toujours troisième à deux points de Nice - là où Lille est 10e - et compte encore un match en retard. Mais il a montré, comme d'autres fois cette saison, ses limites. Dans l'utilisation du ballon, dans la création. Dans le jeu.

Bousculé en début de partie par les Dogues, douché par un Botman laissé libre par Saliba sur corner (1-0, 15e), et proche d'être mené 2-0 avant de voir Pau Lopez sortir un arrêt miraculeux devant Yilmaz (22e), l'OM a pourtant cru voir le vent tourner en sa faveur à la demi-heure de jeu. En deux minutes (30e, 32e), Amaury Delerue - globalement peu inspiré - a distribué deux jaunes à Benjamin André (un pour contestation, un pour une faute sur Guendouzi), et Lille s'est donc retrouvé à dix. Ce qui n'a... rien changé. Ou presque.

Un bijou d'Under pour emballer la fin de match

L'OM a continué d'avoir la possession, mais pendant très longtemps, de manière stérile. Parce que Payet a passé toute la première période sur le côté gauche pendant que Gerson ne faisait pas grand-chose dans l'axe, parce que Milik a encore eu bien du mal à exister et parce que Jorge Sampaoli n'a pas su trouver les clés pour booster son équipe, et percer le bloc nordiste. Et puis la rencontre a finalement basculé, après un but refusé pour le LOSC (Bamba, 70e), sur un superbe coup de patte de Cengiz Under.

"Héros" de la victoire au Matmut Atlantique - ce qui lui a valu un tifo dans le virage sud ce dimanche - le gaucher turc a égalisé d'une merveille de frappe enroulée du droit, après un corner joué en retrait (1-1, 75e). Et là, cette fois, dans un dernier quart d'heure à sens unique, l'OM s'est montré dangereux. Dans la foulée, Gerson a ainsi été tout proche de doubler la mise sur une demi-volée, mais a vu sa tentative frôler le poteau de Grbic (80e). Avant qu'à la 94e, sa dernière tête ne soit claquée par le gardien juste au-dessus de la cage, à son grand désarroi.

L'OM peut donc avoir des regrets, mais il aurait aussi dû animer les débats bien avant. Quant à Lille, sa partie a évidemment été perturbée par l'expulsion précoce d'André. Mais pour retrouver les places européennes, les hommes de Jocelyn Gourvennec devront faire bien plus à Brest le week-end prochain.

C.C.