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OM : pourquoi Mandanda est serein pour son avenir

Steve Mandanda (OM)

Steve Mandanda (OM) - AFP

Sous contrat avec l’OM jusqu’en juin prochain, Steve Mandanda est un gardien en pleine confiance. Une clause particulière dans son contrat et sa relation forte avec Vincent Labrune lui permettent d'envisager l'avenir sereinement.

Le grand Steve Mandanda est de retour. Bien dans ses gants, bien dans sa tête. Et de nouveau décisif, surtout, à l’image de récentes prestations de haut niveau. Une succession de parades à Geoffroy-Guichard, qui en auraient presque dégoûté les Stéphanois. Et jeudi, une triple intervention pleine d’autorité face aux attaquants rennais, pour maintenir le but d’avance des Olympiens, alors que le capitaine vivait jusque-là une soirée plutôt tranquille. Au final, un troisième clean-sheet de suite à l’extérieur, une performance forcément due, en grande partie, à l’efficacité d’ « Il Fenomeno », comme le surnomment les supporters marseillais. Des fans de l’OM inquiets d’imaginer leur gardien partir libre en fin de saison, le tout sans indemnité de transfert, après neuf saisons passées à Marseille.

Mandanda pas vraiment en fin de contrat

Sauf que la réalité contractuelle de Steve Mandanda n’est pas celle que tout le monde croit connaitre. Selon nos informations, le capitaine de l’OM possède en effet - depuis sa prolongation signée en 2013 – une année optionnelle en cas de qualification directe à la Ligue des champions (1ère ou 2ème place). Sixième en 2014, quatrième en 2015, le classement de l’OM n’a pas permis à Steve Mandanda, pour le moment, de voir son contrat avec Marseille courir jusqu’en 2017. Une clause restée secrète jusqu’à aujourd’hui et qui redistribue forcément un peu les cartes concernant l’avenir de Steve Mandanda.

La remontée actuelle des Marseillais et le classement très resserré de la Ligue 1 (derrière le PSG) permettent à ce jour de ne pas exclure l’hypothèse d’une deuxième place de l’OM en fin de saison, ce qui aurait donc pour effet automatique de prolonger d’un an le contrat de Steve Mandanda. Mais cette clause a aussi une autre conséquence. Techniquement, Steve Mandanda ne peut pas signer dans un autre club à partir du 1er janvier 2016, comme pourrait le faire n’importe quel autre joueur véritablement en fin de contrat, tel que Nicolas Nkoulou.

Labrune « pas fermé à discuter d’une prolongation »

Cette situation aura le mérite d’éviter de voir Mandanda gamberger à partir du mois de janvier. Le bilan sera fait en fin de saison, selon le classement de l’OM, et selon les offres que recevra - ou pas - le gardien marseillais. Retarder les rumeurs et les spéculations, c’est exactement ce que souhaite l’agent de Mandanda, Stéphane Courbis : « Pour le moment, il n’y a rien à dire sur l’avenir de Steve. Aucun commentaire. Il est serein. Il fait ses matchs. Son mental de champion lui a permis de repartir de l’avant. Rien ne stresse Mandanda. »

Cette sérénité s’explique aussi par la relation de confiance qui lie Steve Mandanda à son président, Vincent Labrune. Le capitaine de l’OM, souvent frustré de ne pas avoir reçu des offres dignes de son standing ces dernières saisons (seul le Bekistas lui a proposé cet été un contrat de quatre ans, juste avant la fin du marché des transferts), sait que son club ne le laissera pas tomber, quoi qu’il arrive. « Le raisonnement avec Steve est plus affectif que professionnel, confirme Labrune. S’il a une offre qui ne se refuse pas et que l’on finit deuxième, on facilitera son départ sans se montrer gourmand. S’il n’a pas d’offre et qu’on n’est pas en Ligue des champions, ou même s’il se blesse, Steve sait que je ne le laisserai pas à la rue. » Le boss olympien confie même « ne pas être fermé à discuter d’une prolongation avec Mandanda ». Qui devra alors s’accorder avec la politique salariale de l’OM.

Ses proches le motivent à « titiller » Lloris

En cas de départ… ou de prolongation, la fidélité de Mandanda envers l’OM et ses liens étroits avec le président faciliteront donc les choses. Mais ce sont surtout ses performances sportives qui offrent à Mandanda un statut privilégié. Le gardien international le sait : son niveau des prochains mois sera décisif pour signer un dernier gros contrat (31 ans en mars 2016).

Mandanda s’est donc fixé de nouveaux objectifs personnels. L’un d’entre eux tranche radicalement avec la posture que le gardien de l’OM avait adoptée dès qu’il s’agissait de s’exprimer au sujet de l’équipe de France : Mandanda veut désormais se remettre à croire à une place de N°1 chez les Bleus. Le challenge paraît compliqué, voire impossible. Mais l’entourage de Mandanda lui a demandé ces derniers mois « de ne pas accepter cette hiérarchie des gardiens en sélection, d’arrêter d’être trop gentil et au contraire tout faire pour aller titiller Lloris », même si Deschamps a fait du gardien de Tottenham son capitaine indéboulonnable.

« Mandanda, c’est toujours bon de le piquer en permanence », confirme Labrune. « J’ai dit à Steve que je n’aimerais pas être à la place de Deschamps s’il se mettait à enchainer les grosses performances avec l’OM, comme ces dernières semaines. », raconte un de ses proches. Mandanda, qui est à une période charnière de sa fin de carrière, a décidément de beaux défis à relever en 2016.

Florent Germain