OM-PSG : Batshuayi, l’arme du banc

En annonçant son onze de départ trois jours avant le choc OM-PSG, Marcelo Bielsa a coupé court aux spéculations autour de son attaquant de pointe titulaire ce dimanche (21h). Ce sera André-Pierre Gignac. L’entraîneur marseillais reste ainsi fidèle à la hiérarchie qu’il a établie depuis le début de saison. Pourtant, Michy Batshuayi pouvait prétendre à cette place deux semaines après son doublé inscrit face à Lens au Stade de France (0-4) lorsqu’il avait remplacé André-Pierre Gignac à la mi-temps. C’est justement cette efficacité éclair qui a convaincu l’Argentin de le conserver comme un joker très précieux.
Un rôle qu’il a endossé dès sa première sélection avec la Belgique la semaine dernière en marquant deux minutes après son entrée en jeu face à Chypre (5-0). « Ce ne sont pas uniquement ceux qui débutent les matches qui les gagnent, rappelle Bielsa. Mais aussi ceux qui entrent en cours de jeu. Batshuayi est un vrai buteur. Son approche du but est différente de celle de Gignac et inversement. Les deux ont offert à l’équipe des buts indispensables. Leur temps de jeu dépend de mes décisions. Parfois elles sont bonnes, des fois elles le sont moins. » Seulement cinq fois titulaires cette saison, le nouvel international belge a rarement déçu et reste même sur trois doublés en cinq matches. Au total, il a marqué huit fois et affiche un rendement (1 but toutes les 90 minutes) meilleur que celui de Gignac (1 toutes les 154) en L1.
Mendy : « Dans la surface, il est super efficace »
Mais les 16 réalisations de Gignac font pencher la balance de son côté. Pour autant, l’ancien attaquant du Standard de Liège ne s’impatiente pas et sait que son heure viendra, notamment lorsque l’avenir de « Dédé », en fin de contrat à l’issue de la saison, sera scellé. Réputé parfois difficile au centre de formation du Standard de Liège, Batshuayi ne fait pas de vague à la Commanderie. « Michy c’est encore un jeune garçon (21 ans), rappelle Jean-François De Sart, ancien formateur et ancien directeur sportif du Standard. Lorsque je l’ai connu en 2010, il était toujours adolescent. On a dû le recadrer à certains moments pour le remettre sur le droit chemin. Mais rien d’extraordinaire et de bien méchant. Aujourd’hui, je pense qu’il a bien mûri et que c’est un garçon très gentil qui donnerait tout pour les autres. »
Chacune de ses entrées prouve aussi qu’il ne calcule pas et laisse parler son sens du but. « Quand il est dans la surface, il est super efficace, constate son coéquipier Benjamin Mendy. Même mentalement, il est bien pour rentrer et marquer si vite. » Jean-François De Sart abonde dans le même sens : « Il a une très grande maîtrise technique, pied gauche, pied droit, de la force. Et surtout, une envie de marquer, appuie-t-il. A chaque fois qu’il avait le ballon, il n’avait qu’une envie, c’était de le mettre au fond des filets. » Le Vélodrome attend donc avec impatience son entrée en jeu.