OM-PSG: le billet nominatif mis à l’épreuve

Le stade Vélodrome le 23 août 2025 face au PFC - Sylvain Thomas/Icon Sport
L'accès au stade Vélodrome, pour OM-PSG dimanche soir en clôture de la 5e journée de Ligue 1, devra se faire uniquement via un billet nominatif. La traditionnelle carte d’abonné, qui permet aux supporters, notamment ceux des virages, de pénétrer dans l’enceinte du boulevard Michelet, ne permettra pas d’ouvrir les portiques de sécurité. Les abonnés "marseillais" ont reçu un mail, en début de semaine, leur rappelant que les matchs contre Lyon et Paris font l'objet de mesures de sécurité différentes.
Comme expliqué par RMC Sport, ce sujet est revenu sur la table plusieurs fois lors de réunions entre les représentants de l’OM et les groupes de supporters. Le décret n° 2024-416 du 3 mai 2024 - relatif "aux titres d'accès sécurisés à certaines manifestations sportives exposées à un risque de fraude" - divise.
Le billet nominatif a été mis en place dans l’optique de mieux repérer les fauteurs de troubles, notamment pour lutter contre des jets de projectiles, des chants homophobes ou pour contrer la fraude et le marché noir.
Billet nominatif, mais pas de pièce d’identité demandée à l’entrée
Les supporters ont pourtant rétorqué que le billet nominatif avait un principal défaut, celui de pouvoir être dupliqué et photocopié très facilement... avec même la possibilité pour le revendeur de mentionner sur le billet un nom différent à chaque fois qu’il l’imprime. Les risques de revente à la sauvette sont donc accrus et les forces de l’ordre ou stadiers seront très vigilants.
L'OM ne donnera pas, pour autant, la consigne d’effectuer des contrôles d’identité à l’entrée du stade car le flux de supporters sera massif et il serait ainsi trop fastidieux de vérifier le nom de chaque supporter.
Dans sa communication, l'OM a certes rappelé qu’il fallait imprimer un billet nominatif, sans pour autant préciser que les pièces d’identité seraient obligatoires. De facto, le principe du billet nominatif perdrait donc son intérêt. Une preuve qu'il y a donc clairement un écart entre ce que souhaitent mettre en place les autorités et ce que peut assumer un club de football comme l’OM.
Les autorités aimeraient que tout soit beaucoup plus cadré, avec un contrôle d'identité strict
D’un côté, un organisateur qui doit faire face à des supporters pressés d'entrer au stade, avec pour le cas présent un stade Vélodrome où les conditions d'accès peuvent s'avérer être très délicates au moment de l'ouverture des portes, si le flux de spectateurs est mal géré. L'OM fait donc ici le choix de ne pas vérifier si le porteur du billet est bien la personne indiquée sur la place imprimée. Avec, de toutes façons, la réalité d'un virage dans un stade animée : les supporters ne s’assoient jamais à un siège préalablement déterminé, d’où la difficulté de retrouver un éventuel fauteur de troubles s’il n’est pas identifié par des caméras ou des stadiers.
De l’autre côté, des autorités qui aimeraient que tout soit beaucoup plus cadré, avec un contrôle d'identité strict, mais qui ne peuvent pas ignorer la difficulté que cela représente pour un club de gérer une foule anxieuse, avant un match bouillant, et les risques que cela induirait de bloquer certains spectateurs, pour un oubli de pièce d’identité.
Le club olympien et des forces de l'ordre croisent les doigts et ont, malgré tout, un intérêt commun : que l'accès au stade et cette soirée OM PSG se passent sans accroc, ni incident.