OM-Toulouse: l'éclair de génie de Payet offre la victoire à Marseille

Le Vélodrome peut scander sans retenue son nom. Dimitri Payet a inscrit l'unique but de la victoire 1-0 de l'Olympique de Marseille contre le Toulouse FC, ce samedi après-midi dans ce match comptant pour la 24e journée de Ligue 1 qui s'est étonnamment avéré bien plus difficile à disputer pour le solide dauphin du Paris Saint-Germain. Pour les Toulousains, cette défaite étriquée signe la 13e rencontre consécutive sans victoire. Ils n'ont pourtant pas démérité.
Le coup d'envoi à peine donné, les supporters marseillais comprennent que cette affiche déséquilibrée sur le papier ne sera pas une formalité en voyant leur ancien attaquant Aaron Leya Iseka échapper à la défense centrale, contourner Steve Mandanda et finir par manquer de chance en frappant sur le poteau. Seulement 18 secondes de jeu viennent de s'écouler. Bien que le jeu olympien soit loin d'être convaincant ces derniers temps, Toulouse domine contre toute attente son adversaire et se crée rapidement deux autres occasions (6e, 11e).
Germain insivible
Avec le ballon, l'OM se montre incapable de créer du danger et des espaces dans le bloc très compact toulousain. La circulation du ballon souffre d'une grand manque de créativité et d'un rythme cruellement lent. Dimitri Payet, exilé sur l'aile droite après une permutation avec un Nemanja Radonjic inoffensif, manque d'influence. En pointe, à la place d'un Dario Benedetto absent du groupe, Valère Germain ne touche qu'un seul ballon en 25 minutes. À l'inverse, les Violets sèment aisément le trouble en trouvant rapidement leur attaque à l'aide de longues passes vers les ailes. À défaut de payer, cette stratégie provoque un nouveau frisson dans les travées du Vélodrome avec un but toulousain finalement refusé à l'aide de l'assistance vidéo à l'arbitrage à cause d'un ballon sorti de peu des limites du terrain (29e).
Marseille finit par se remobiliser quelque peu à la faveur d'une interruption causée par la sortie sur blessure du gardien croate Lovre Kalinic, touché à la cuisse sur un dégagement et remplacé par l'ancien titulaire Baptiste Reynet (35e). André Villas-Boas en profite pour parler à ses joueurs, qui terminent la seconde période avec un peu plus de maîtrise et s'offrent une première frappe cadrée dans les arrêts de jeu (45e+1). "Il faut jouer plus rapidement avec le ballon", préconise Alvaro Gonzalez à la mi-temps sur Canal+. "Si on continue comme ça, on peut ramener quelque chose à la maison", croit Quentin Boisgard.
Payet a pris ses responsabilités
Sauf que le "génie", qualifié ainsi par son coach, est sorti de sa lampe. Sur une action montrant une volonté de l'OM de jouer plus haut et direct, Dimitri Payet hérite plein axe du ballon aux 25 mètres et tente une frappe enroulée. Très avancé, Baptiste Reynet est lobé ; le but est superbe (51e). Le meneur de jeu de 32 ans montre encore une fois que ses coéquipiers peuvent compter sur lui, leader technique, pour faire basculer un match et les sortir d'une mauvaise passe en une inspiration.
L'ouverture du score donne envie à Toulouse d'être un poil plus entreprenant, en dépit de leurs limites techniques. Les Marseillais défendent mieux en comparaison avec la première période, mais leur utilisation du ballon n'est pas pour autant meilleure. Si Saîf-Eddine Khaoui et, surtout, Dimitri Payet se sont chacun procuré une balle de break (76e, 84e), l'OM finit même par être abandonner la possession. Difficile à dire si cette stratégie est complètement subie ou si elle résulte d'un calcul déjà entrepris par le passé par André Villas-Boas. Reste qu'il a rendu le dernier quart d'heure très incertain, avec des situations intéressantes pour Toulouse (80e, 88e). Mais l'OM pouvait compter sur son arrière-garde, toujours inviolée en championnat depuis le début de l'année.