OM-Troyes: "Je ferme quelques bouches", assure Rami après son retour

Le vide sidéral au lieu du volcan… Le Vélodrome n’était pas le Vélodrome, pour OM-Troyes ce dimanche soir, à cause du huis clos imposé par la LFP pour les débordements lors du match face au PSG. Adil Rami n’a donc pas pu guider comme il l’aurait souhaité ses nouveaux et jeunes partenaires de Troyes, qui devaient pour certains découvrir cette ambiance incomparable. Pour son retour, deux ans après son licenciement par l’OM, le champion du monde 2018 avait même une petite idée en tête… "On était dans une mauvaise période, mais Marseille aussi. En tenant le plus longtemps possible à 0-0… Je connais le Vélodrome, le stade aurait pu se retourner contre eux. Ou du moins, les joueurs auraient pu avoir plus de pression", glisse, malin, Adil Rami.
Mais grâce à Pol Lirola (73e), l’OM a fini par trouver la faille face au 17e de Ligue 1. "On va essayer de penser au positif, souligne le défenseur central de l’ESTAC, contraint de sortir après une pointe à une cuisse (79e). On a fait plutôt bonne figure. On a été combatif, conquérant, avec beaucoup de caractère. Il nous a manqué un peu de lucidité, et d’être plus agressif, sur les 30 derniers mètres. Je pense qu’on a montré une belle image de Troyes." Et l’ancien Marseillais savoure le fait de montrer qu’il peut encore répondre présent en Ligue 1.
Rami: "Il y en a qui aiment bien les gossips dans les toilettes"
"Ça me fait plaisir, explique Adil Rami. Ça confirme mon caractère et mon comportement. J’ai 36 ans dans un mois. C’est une longévité super importante dans le football. La saison n’est pas encore finie, mais je ferme quelques bouches. Il y en a qui aiment bien les gossips dans les toilettes, mais après, il y a la réalité. La réalité, c’est que je suis un bosseur, à travers mon sourire." La fin de son aventure marseillaise lui reste encore en travers de la gorge… Et l’ex-président Jacques-Henri Eyraud a toujours les oreilles qui sifflent.
"J’ai été heureux ici, rappelle Adil Rami. Il y a eu une très bonne saison et une deuxième moins bonne, de ma part. Connaissant mon caractère, j’étais parti en pré-saison avec pour ambition de tout déchirer la troisième année, parce que j’aime ce challenge, je suis comme ça et on ne peut pas me changer. Et puis, on m’a coupé l’herbe sous le pied. Ça m’a fait mal. Derrière, ce qui m’a fait le plus mal, c’est qu’on a mis du temps à comprendre où était le problème. On a essayé d’influencer la ville de Marseille, les supporters, contre moi. A un moment donné, je me suis senti. Derrière, le temps et le karma ont fait les choses." Et "JHE" a été écarté, emporté par la gronde des supporters de l’OM.