Pas de 7e victoire consécutive pour l'OM, piégé à Metz

La belle série de l'OM s'arrête à Saint-Symphorien. Le deuxième du championnat a concédé ce samedi soir le match nul sur la pelouse du FC Metz (1-1), qui s'extrait provisoirement de la zone rouge en prenant son 16e point de la saison. Marseille échoue donc à signer une septième victoire consécutive. Celle-ci aurait mis André Villas-Boas à une longueur du record de huit succès de suite vu pour la dernière fois sous l'ère Marcelo Bielsa (août-octobre 2014).
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Ce résultat décevant pour Marseille apparaît logique, au vu de la médiocre prestation réalisée au cours de cette soirée qui s'est rapidement annoncée délicate à cause de la sortie sur blessure de Steve Mandanda.
À la 24e minute, Dimitri Payet ne fait pas un cadeau en balançant une longue passe aérienne en retrait vers sa surface. Mis en difficulté sur ce ballon en plein dans l'axe du but, Steve Mandanda manque son contrôle et se voit contraint de dégager en catastrophe sous la pression d'Opa Nguette. Aucune faute n'est sifflée, mais le gardien glisse et se blesse à la jambe droite en percutant l'attaquant messin. Victime d'une entorse de la cheville, dont la gravité devait être évaluée par des examens complémentaires, il se voit contraint d'accorder à Yohann Pelé (37 ans) sa première apparition de la saison.
Nguette a fait des dégâts
Puis sur un coup franc rapidement joué à gauche par Opa Nguette, les Messins effacent rapidement le milieu adverse en deux passes pour se retrouver rapidement sur un côté droit fébrile et mal protégé par Dimitri Payet et délaissé par Jordan Amavi. Fabien Centonze s'engouffre dans le no man's land, déborde et centre au premier poteau. Parti dans un appel plein axe dès le début de l'action, Opa Nguette retrouve le ballon, devance Boubacar Kamara et trompe Yohann Pelé, pris à contrepied (40e).
Si le buteur messin estime à la pause que cette ouverture du score est "méritée", l'OM n'avait en tout cas rien proposé de bien convaincant en première période. Avec plus de 60% de possession, les Marseillais ne tirent que trois fois avec, pour seule action dangereuse, une frappe de Morgan Sanson repoussée sur la ligne par Alexandre Oukidja (35e). Avant de reprendre, Valentin Rongier dresse un constat lucide sur Canal+: "Il faut changer beaucoup de choses. On a été moins bon que d'habitude dans tout, notamment la mobilité et les courses".
André Villas-Boas joue son joker préféré pour la deuxième période, en faisant entrer Nemanja Radonjic à la place de Bouna Sarr. L'OM se retrouve malgré tout au bord du précipice quand Opa Nguette, malin, fait danser Hiroki Sakai avant de lui soutirer un penalty contesté mais finalement validé par l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR). La tentative d'Habib Diallo pour le 2-0 est cependant détournée par le premier arrêt du match de Yohann Pelé. Dans la foulée, un hors-jeu sauve in extremis le gardien marseillais sur une sortie ratée face au longiligne attaquant messin.
Coaching encore décisif
L'orage passé, Marseille finit par être plus présent dans les derniers mètres. Dimitri Payet trouve le poteau (64e) et Dario Benedetto, sevré de ballons, croise un peu trop un ballon piqué (68e). Pour les vingt dernières minutes, André Villas-Boas joue sa dernière carte avec une entrée de Valère Germain à la place de Kevin Strootman pour passer en 4-4-2. Ça paie trois minutes après: l'attaquant français progresse côté droit, centre à ras de terre pour Nemanja Radonjic qui inscrit son quatrième but en cinq matchs (71e). En délicatesse sur le plan physique, le FC Metz fait le dos rond et résiste après l'égalisation, en dépit des occasions nettes de Boubacar Kamara (86e) et de Nemanja Radonjic (90e).
L'OM est assuré de rester deuxième du championnat, malgré cette contre-performance, grâce aux quatre points d'avance sur le Losc, vainqueur vendredi du Montpellier HSC (3-1). Pour l'anecdote, cette non-victoire phocéenne assure d'ores et déjà au PSG (en déplacement à Saint-Étienne dimanche 21h) le titre honorifique de champion d'automne.