Pourquoi le PSG pourrait fêter son titre devant un stade vide

Le PSG va connaître sa sanction. Le club est convoqué ce mercredi 2 avril devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour répondre aux débordements dans les tribunes lors du choc face à l’OM (3-1), le 16 mars dernier. Plusieurs banderoles insultantes avaient été déployées contre Adrien Rabiot, milieu de terrain marseillais passé par le PSG, mais aussi sa mère et conseillère, Véronique. Même son père, décédé en 2019, avait été ciblé par un message insultant.
Le PSG risque une amende, mais aussi un huis clos partiel ou total
Après la rencontre, Rabiot avait indirectement accusé Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, d’avoir laissé entrer ces messages haineux. "Insulter une mère et un père décédé. Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi. Nasser, tu peux avoir tout l'argent du monde, et même plus, la classe ne s'achète pas."
Sa mère Véronique Rabiot avait aussi dénoncé ces attaques dans plusieurs interventions médiatiques, notamment dans Génération After sur RMC. "Personne ne s’est excusé mais ce ne sont pas des excuses qu’il faut, c’est faire bouger les choses, faire en sorte que ça ne se reproduise pas, qu’il y ait des vraies sanctions. Parce qu’on dit avant le match: ‘S’il y a des insultes, on arrête le match’, mais en fait ça n’arrive jamais. Il n’y a pas de sanction. (…) La ligne rouge a été dépassée. Il faut laisser les femmes tranquilles. Les joueurs s’insultent, à la limite, s’ils veulent. Mais nous, qu’on nous laisse tranquille. Il ne fallait pas parler du père de mes enfants."
Face à la commission de discipline, les dirigeants parisiens pourraient mettre en avant leurs appels au calme diffusés avant la rencontre. Le club risque une amende (pour les insultes et les banderoles) mais aussi une fermeture partielle de la tribune Auteuil ou un huis clos total du Parc des Princes (pour les engins pyrotechniques). La LFP peut décider d'une application immédiate ou différée de la sanction.
Ce qui tomberait mal dans le premier cas puisque Paris accueille Angers, samedi (17h, 28e journée de L1) pour disputer le match du titre de champion de France. Très largement leaders avec 21 points d’avance sur Monaco, leur dauphin, les Parisiens seront sacrés s’ils font match nul. Même en cas de défaite (qui serait la première de la saison en L1), les hommes de Luis Enrique pourraient sacrés samedi si Monaco ne s’impose pas à Brest dans la foulée (coup d’envoi à 19h).