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"Première Ligue", le nouveau syndicat des clubs de L1

Les clubs de Ligue 1 ont créé ce mardi leur propre syndicat, appelé « Première Ligue » et présidé par Bernard Caïazzo. Une décision qui acte définitivement leur départ de l'UCPF.

Réunis aujourd'hui à Paris au cabinet d'avocats international Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP, 19 des 20 présidents de Ligue 1 (voir encadré) ont créé leur propre syndicat, indépendant des autorités fédérales. Une décision qui acte définitivement leur départ de l'UCPF, le syndicat qui réunissait tous les clubs de L1 et L2.

En menant cette fronde, les patrons des clubs de l'élite du foot français veulent renforcer leur attractivité économique et espèrent créer, à terme, leur propre société commerciale pour gérer les droits TV de la L1. « L'idée, c'est de créer un syndicat qui défende l'ensemble du football français et d'être plus fort par rapport à nos rivaux », confie Waldemar Kita, le président du FC Nantes.

Un syndicat appelé « Première Ligue »

Ce nouveau syndicat, qui sera présidé par Bernard Caïazzo (Saint-Etienne), a été appelé « Première Ligue ». Un clin d’œil au surpuissant championnat anglais, qui a pourtant « piqué » plusieurs joueurs majeurs de la Ligue 1 lors du mercato qui s’est terminé ce lundi soir.

L’objectif du syndicat est de réformer le foot français : améliorer sa compétitivité économique face aux rivaux étrangers (aujourd’hui Bordeaux paie autant de charges sociales que les 20 clubs espagnols réunis) et protéger les intérêts des clubs qui jouent la Coupe d'Europe (les clubs de L1 aimeraient pouvoir jouer le lundi soir en championnat quand ils ont évolué en Ligue Europa le jeudi précédent) notamment.

Guingamp regrette sa mise à l’écart

Seule formation à avoir refusé de démissionner de l’UCPF, le syndicat des clubs de foot professionnels, Guingamp n’a pas eu voix au chapitre lors de la création de la « Première Ligue ». Son président Bertrand Desplat « a indiqué qu’il s’interrogeait sur le bienfondé de l’adhésion de son club à cette nouvelle structure, faute d’en connaître clairement ses objectifs et sa vision pour le développement du football professionnel, a expliqué l’En Avant par communiqué ce mardi soir. Il lui a alors été indiqué que le projet du syndicat n’était pas encore acté, mais qu’il était impératif pour participer à toute forme de discussion que l’EAG démissionne au préalable du syndicat professionnel historique des clubs, l’UCPF, auquel le club appartient depuis sa création. Cette position a été confirmée par un vote des présidents, et il a donc été demandé au président de Guingamp de quitter la salle. » Le club breton, qui n'a pas vraiment apprécié la manœuvre, « s’étonne de ce manque de dialogue, et craint que cette première décision ne soit révélatrice de la volonté de cloisonner le football français en opposant les clubs professionnels entre eux. L’En Avant de Guingamp regrette que l’objectif purement institutionnel de création d’une structure prime sur son projet et sur la transparence de ses objectifs. (…) »

la rédaction avec JS