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PSG : A quoi s'attendre avec Emery ?

Emery

Emery - AFP

Après trois saisons au FC Séville, Unai Emery débarque sur le banc du PSG pour succéder à Laurent Blanc. L’entraîneur basque vient de remporter les trois dernières éditions de la Ligue Europa. Mais à quoi ressemblera le club parisien version espagnole ?

Pour Benoît Trémoulinas, Unai Emery est considéré comme « un Dieu vivant » au FC Séville. Le latéral gauche a résumé par cette phrase, sur RMC, l’ampleur de la perte de l’entraîneur basque pour le club andalou, alors qu’Emery s’est engagé ce mardi avec le PSG. A 44 ans, le CV du technicien espagnol n’est pas des plus ronflants. Pourtant, ses méthodes et ses trois derniers sacres en Ligue Europa ont laissé une marque indélébile à Séville. Alors, à quoi doit s’attendre le PSG sous les ordres d’Emery ?

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Un jeu de qualité

Pendant trois saisons, Unai Emery a façonné une équipe pour créer du jeu. Le FC Séville n’était pas du genre à camper devant sa surface pour attendre les contres. Dans son 4-2-3-1 préférentiel, la recherche du mouvement et de la possession au milieu de terrain est perpétuelle. Les deux latéraux sont très offensifs (Trémoulinas et l’ancien Bordelais Mariano cette saison), et l’équilibre de la formation repose beaucoup sur son récupérateur Krychowiak pour compenser. Pas un hasard si le Basque veut l’amener avec lui dans la capitale.

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Unai Emrey privilégie donc les systèmes à une pointe, avec un attaquant (Gameiro) capable de prendre beaucoup de profondeur. Du jeu au sol, peu de relances longues, et évidemment une aptitude à coacher les joueurs français ou passés par la Ligue 1. Ils n’étaient pas moins de quatre (Rami, N’Zonzi, Krychowiak, Gameiro) titulaires en finale de la Ligue Europa remportée contre Liverpool (3-1). Paris devrait donc afficher un visage séduisant la saison prochaine, au moins dans ses intentions. A Emery de trouver le bon équilibre désormais.

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Un travailleur acharné

Les joueurs du PSG ne vont pas s’amuser tous les jours avec Unai Emery. Trémoulinas a côtoyé Blanc à Bordeaux, et l’Espagnol à Séville. Il compare les méthodes des deux hommes : « Ce sont deux entraîneurs différents. Blanc manage plus avec son adjoint Jean-Louis Gasset, qui dirige les entraînements. Emery est présent à 100% durant les entraînements. Il gère tout. Il s’occupe de la vidéo, des entraînements… »

Et en parlant vidéo, Emery ne laisse rien au hasard. Titulaire pour l’Euro 2016 avec les Bleus, Adil Rami en a fait l’expérience à Valence et en Andalousie lui aussi : « On a visionné toutes les rencontres de Liverpool aller-retour en Ligue Europa jusqu’à la veille de la finale. Pendant une semaine on a mangé 1h30 de vidéo chaque jour en plus de l’entrainement par 30 ou 35 degrés, avec aucun détail oublié, avec l’analyse des joueurs un par un. »

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De la « grinta » sur le banc

Bosseur acharné, mais surtout véritable passionné. Sur le banc le soir des matchs, Unai Emery est transcendé, habité. « A l’image d’un Diego Simeone » à l’Atlético. Une comparaison soufflée par son ancien joueur Timothée Kolodziejczak. Pour Jérôme Rothen, membre de la Dream Team RMC Sport, cela doit apporter un nouveau souffle au PSG.

« Il ne faut pas trop critiquer Laurent Blanc par rapport à la philosophie de jeu qu’il a amenée au PSG. Trois ans, c’était très bien mais s’ils veulent passer un cap, peut-être qu’un entraîneur à poigne comme Unai Emery, c’est un bon choix. Il faut des gens rassembleurs, qui communient avec le public et je pense que lui a les moyens de le faire. Je lui fais confiance pour réussir cette mission-là. » Une mission qui démarre dès à présent pour Emery.

D.W