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PSG - Alphonse Areola : "Contre l’OM, ça va être exceptionnel !"

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EXCLU RMC SPORT. A trois jours du choc entre le PSG et l’OM au Parc des Princes, Alphonse Areola s’est longuement confié à RMC Sport. Le portier parisien évoque son statut de numéro 1, son parcours, les Bleus, sa relation avec Emery. Et ne cache pas son excitation à l’heure de défier les Olympiens.

Alphonse, le PSG a décroché une belle victoire face à Bâle mercredi en Ligue des champions (3-0), mais avec un peu de réussite pour vous…

Je me sens heureux, heureux pour l’équipe, on enchaîne c’est bien, on reste premier du groupe ex-aequo avec Arsenal donc c’est bien pour la confiance aussi, au top.

On dit souvent que les bons gardiens ont beaucoup de chance et qu’ils ont les poteaux avec eux. Vous l’avez remarqué…

La première sur la barre, la seconde sur le poteau, pareil sur la troisième… Sur le troisième poteau, huit fois sur dix, ça me touche les genoux et ça rentre mais ça n’a pas été le cas. C’est bien, il faut des jours comme ça.

Vous vous êtes même permis de « snapper » votre femme après la rencontre pour répondre à ceux qui avec humour avec évoquer votre chance de cocu…

C’est une expression, ça m’a fait rire donc j’ai répondu avec humour.

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Si on revient quelques mois en arrière, vous étiez à Villarreal. Est-ce que vous pouviez imaginer en ce début de saison que votre situation s’accélère si vite au PSG ?

Non parce que l’année dernière à Villarreal, je jouais titulaire pour engranger de l’expérience. Après le retour de Sergio Asenjo, il y a eu une concurrence qui a été mise en place par le coach et je me suis battu jusqu’au bout. On a bien terminé cette saison et voilà ce début de saison avec Paris. Je ne m’attendais pas que ça aille aussi vite.

Comment avez-vous vécu cette ascension et ce nouveau statut de numéro 1 ? 

Le nouveau statut de numéro 1 n’est pas encore acquis comme le coach l’a dit. Il y a cette concurrence qui est en place et elle est saine avec Kevin Trapp. On travaille très bien pendant la semaine. On a bien préparé ce début de saison, on est parti en stage en Autriche et à Los Angele, et ça s’est super bien passé. Le plus important, c’est le résultat de l’équipe.

Vous vous sentez encore en concurrence avec Kevin Trapp malgré la confiance d’Unai Emery ?

C’est vrai que j’enchaîne les matchs et que c’est à moi d’être bon et régulier. Mais comme je l’ai dit, on se prépare toute la semaine pour être bon le week-end et le coach fait son choix juste avant le match. 

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Vous sentez quand même une confiance de la part du coach qui est derrière vous et vante vos mérites en conférence de presse…

Il vante mes louanges mais aussi celles de Kevin parce qu’il a fait des bons matchs en début de saison. Il bosse très bien la semaine avec Nicola Dehon. Il y a la confiance du coach pour moi et aussi pour Kevin.

Qu’est-ce qui est différent dans la façon de préparer un match lorsque que l’on est numéro 1 ? 

Personnellement, je me prépare de la même façon. Il y a des gardiens qui ont l’habitude de plus gérer à l’approche du match. Moi, je m’entraîne à fond pour être prêt le week-end.

Quand vous êtes revenu de Villarreal l’été dernier, quelles étaient vos ambitions personnelles ?

Je pensais avoir une fait une très, très bonne saison. J’avais fait un bon prêt à Bastia aussi avant et la marche qui me manquait, c’était celle-là : être titulaire à Pari, jouer en Ligue des champion et en Ligue 1. C’est quelque chose que j’attendais depuis longtemps de la part de mon club formateur. Mais rien n’est acquis, ça peut aller très vite.

Comment ça se passe au quotidien avec Kevin Trapp ?

Ça se passe très bien. On travaille toute la semaine avec Nico Dehon et Rémy Descamps. Il y a cette concurrence qui est instaurée, qui est saine pour pousser l’autre à être encore meilleur.

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Quelle est votre relation avec Emery ? Il est souvent derrière vous ? 

Il est toujours derrière nous à nous encourager, à rectifier ce qui ne va pas et à féliciter quand ça s’est bien passé. Il est toujours dans le dialogue pour faire avancer l’équipe.

Il y a eu des critiques sur l’équipe et sur Emery, est-ce que vous trouvez qu’on a été un peu durs avec le PSG ?

Je pense qu’il y a eu la barrière de la langue, même si ses adjoints parlaient français. Il a eu besoin de ce temps d’adaptations et aujourd’hui, je pense que ça va faire mal.

Aujourd’hui comment le sens-tu ? Il est détendu, relâché ?

Il reste dans le travail, dans l’analyse des matchs, des adversaires, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue des champions. 

Comment ça se passe avec vos défenseurs Thiago Silva et Marquinhos ? Quelle est votre relation avec les Brésiliens de l’équipe ?

Ils m’ont mis en confiance sur le terrain. Quand tu as Thiago Silva ou Marquinhos, ou même Presnel (Kimpembe), qui a fait un bon début de saison avec nous, tu es en confiance parce que c’est du très haut niveau. Derrière, tu peux être serein. Ça te donne de la confiance et c’est le top.

On parle beaucoup de la Ligue des champions, de vouloir dépasser les quarts pour le PSG. Vous y pensez avant de préparer des matchs comme Arsenal ou Bâle ?

Pour l’instant, je pense à être premier du groupe et ensuite match par match. Je pense à essayer d’arriver le plus loin possible et aller plus loin que les quarts.

Quel est l’objectif collectif du PSG ?

Gagner des titres parce que je n’ai pas eu l’occasion d’en gagner avec le PSG. Et en gagner un maximum.

Dimanche, ça va être un grand match face à l’OM. Que ressentez-vous à l’approche de ce rensdez-vous ?

J’ai eu l’occasion de regarder beaucoup de « classiques » à la télé ou en tribunes, mais jamais sur le terrain ou même sur le banc. Donc je pense que ça va être exceptionnel. Il y a une grande rivalité entre les deux clubs, on le sait. C’est le match le plus important de l’année. A gagner surtout.

C’est une fierté pour vous de disputer cette rencontre ?

Oui bien sûr, mais je ne suis pas encore installé en tant que titulaire donc je vais travailler pour être prêt ce week-end et attendre le choix du coach.

Quand on dispute ce type de rencontre, quelle en est la saveur ?

Moi, j’ai grandi ici, j’ai toujours été pour le PSG. On a envie de remporter ce match et de briller. C’est la partie à ne pas perdre parce qu’on sait qu’on va en entendre parler ensuite.

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Ce serait terrible pour vous, joueurs formés au club, de perdre ce match ?

Cela mettrait un coup à la tête parce que comme je l’ai dit, on va en entendre parler partout

A quoi vous attendez-vous lors de ce choc, avec peut être la présence des ultras ?

Je l’ai vécu en tant que supporter aussi dans les tribunes. J’ai eu l’occasion de voir ces ultras qui mettaient le feu au Parc. Ils sont revenus petit à petit et j’espère que ce week-end ce sera encore plus explosif

C’est différent pour vous d’avoir ces supporters derrière vous ?

Oui, parce que lorsque j’étais passé avec Bastia ici, c’est vrai que l’ambiance au Parc des Princes avait pris un coup et petit à petit, ça revient, ça fait plaisir.

Vous avez envie de retrouver cette ferveur ?

Tout le monde a envie de retrouver cette ferveur dans ce stade parce qu’il est mythique et qu’un Parc sans ambiance, ce n’est pas le Parc.

On dit depuis quelques mois qu’il y a un terrible fossé entre le PSG et l’OM que cette rencontre est déséquilibrée…

Ce n’est pas un match comme les autres, c’est différent même dans la tête des Marseillais. Ils vont être à 200% parce que c’est le PSG et c’est le match à ne pas perdre de l’année, ça va être un bon match.

Que pensez-vous de l’OM cette saison ?

Moi je ne regarde que le PSG ! (rires)

Vous connaissez pourtant certains joueurs marseillais…

Oui, avec Florian Thauvin on a été champions du monde (U20 en 2013, ndlr). On est bons amis, mais il n’y a pas d’amis sur le terrain.

Selon vous, qui sera le principal danger dans les rangs de l'OM ?

Le principal danger sera Florian Thauvin. Il a son pied gauche très vif, avec une très bonne frappe de balle. Il va être dangereux je pense, mais on va essayer de l’étouffer.

Comment accueillez-vous l’arrivée de Rudi Garcia à l’OM ?

 Je viens de l’apprendre, je pense que ça va les rebooster. C’est un grand entraîneur. Il est passé par de grands clubs. A nous d’être prêts.

Comment se passent vos premiers mois en équipe de France ?

On m’a bien intégré au groupe. Je connaissais déjà quelques collègues que j’avais côtoyés au PSG ou en équipe de France de jeunes. Maintenant, je ne suis pas encore installé en équipe de France. Ça va passer par ma régularité. Pour l’instant, j’ai été numéro 3 à la dernière convocation. A moi d’être bon et régulier pour gagner cette légitimité.

Que représente l’équipe de France à vos yeux ? 

Ça représente le pays. J’ai des origines philippines mais je suis né à Paris, en France. J’ai fait toutes les équipes de jeunes avec la France et il n’y a rien de mieux que de porter ce maillot. Pour l’instant, c’est du bonus parce que devant moi, il y a des monuments du foot français : Hugo Lloris, Steve Mandanda, Benoit Costil. Donc à chaque fois que je suis convoqué, c’est avec fierté. Et j’en profite un maximum parce que ce n’est pas gagné.

Comment jugez-vous les Bleus actuels ? 

C’est une équipe de très haut niveau, avec beaucoup de qualité et une bonne ambiance dans le groupe. Je pense qu’on peut aller loin avec le travail.

Qu’est-ce qu’on peut-on vous souhaiter cette saison ?

Pas de blessure, une bonne santé, c’est le plus important parce que sinon on ne peut pas avancer sur le terrain. Et puis des titres avec mon club formateur.

Que pensez-vous de l’évolution du rôle de gardien de but ces dernières années ?

Il y a beaucoup de jeu au pied surtout, c’est ce qu’on demande maintenant au gardien. En Espagne, j’ai eu l’occasion de le voir et de l’apprendre. Mais j’ai encore du boulot.

Avez-vous des modèles ?

J’avais Edwin Van der Sar pour toutes ses relances, Iker Casillas pour sa jeunesse et sa fougue et Grégory Coupet parce que j’ai eu l’occasion de m’entraîneur avec lui.

Mohamed Bouhafsi