PSG: "Le Parc est mon dernier lien avec le club", Alonzo milite contre un départ au Stade de France

Jérôme Alonzo cultive un lien familial avec le PSG. Son père est à l’origine de la création du centre de formation du club de la capitale, en 1975. Lorsqu’il était en maternelle. A cette époque, l’ancien gardien avait ses habitudes au Parc des Princes, où il côtoyait de près les joueurs et le personnel du stade. C’est qu’il raconte dans une tribune publiée ce mercredi par Le Monde. L’ex-portier de 50 ans, qui a évolué au PSG entre 2001 et 2008, en profite pour se positionner contre un possible déménagement au Stade de France.
Le Stade de France "froid" et "sans âme"
"Le Parc est un patrimoine fantastique, même si je suis conscient du fait qu’il a un côté obsolète par rapport aux concurrents du PSG, écrit Jérôme Alonzo. Il doit s’améliorer, mais ne nous faisons pas croire qu’il faut aller au Stade de France pour aller mieux! Le Stade de France, il n’y a pas un stade en Europe à la conception aussi antinomique pour un club résident. Il n’y a rien qui va. Il est impersonnel, froid, sans âme. C’est compliqué pour y aller et pour en revenir. Et il y a une piste d’athlétisme…"
Inquiet à l’idée de voir le PSG migrer à Saint-Denis, le consultant de la chaîne L’Équipe s’interroge sur les problèmes de sécurité qui entourent le Stade de France: "Quand on voit le fiasco de la dernière finale de la Ligue des champions (Real Madrid-Liverpool l’an passé, ndlr), on peut se demander ce qu’il pourrait se passer au premier clasico (PSG-Marseille) ou au premier PSG-Lyon organisés là-bas."
"Les dirigeants du PSG se foutent du passé"
En attendant, celui qui a également porté les couleurs de l’OM, Nice, Saint-Etienne et Nantes durant sa carrière suit de près les négociations tendues entre le club de la capitale et la mairie de Paris. Avec un regard très critique. "Le PSG, c’est le Parc, partons de cette base-là! Mais les Qataris ne peuvent pas faire une offre au prix d’une villa, et la mairie ne peut pas réclamer un prix de vente équivalant à la moitié de la ville! Et si les propriétaires qataris doivent compter leurs sous, qu’ils arrêtent plutôt d’acheter des joueurs pourris à 50 millions d’euros…"
"Aujourd’hui, c’est un autre PSG, les dirigeants actuels se foutent du passé du club et ça me fait beaucoup souffrir, poursuit-il. Le Parc est mon dernier lien avec le club. Et si ce lien se brise… C’est un peu comme une histoire d’amour, on se sépare en bons termes, les fils sont distendus mais pas rompus, on reste bienveillants envers l’autre, puis survient l’acte de trop qui fait qu’on coupe les ponts".