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PSG-Lille : Paris a (très) bien digéré

Edinson Cavani

Edinson Cavani - AFP

Quatre jours après l’élimination en quarts de finale de la Ligue des champions à Barcelone, le PSG a parfaitement su rebondir en championnat en écrasant Lille (6-1) ce samedi au Parc. Un large succès qui permet au club de la capitale de reprendre la tête de la Ligue 1 et de mettre la pression sur Lyon.

Le PSG va-t-il ressentir sur le plan national le contrecoup de sa fin d’aventure européenne ? Vieux marronnier des matches post-élimination continentale, la question aura mis moins de quatre minutes à trouver une réponse cinglante. Le temps pour Maxwell d’inscrire le but le plus rapide de l’histoire du club (24 secondes) et pour Cavani de doubler la mise d’un lob subtil sur lequel Enyeama semblait ne pas se détendre assez. 2-0. Match plié, trois points dans la besace. La suite appuiera la démonstration avec un doublé de Lavezzi pour enfoncer le clou en première période – Lille n’avait plus encaissé quatre buts en 45 minutes depuis… 1993 – et un penalty de Cavani puis une troisième réalisation de « Pocho » en cerises sur le gâteau en seconde (après la réduction du score de Basa).

Clin d’œil du destin, l’Uruguayen et l’Argentin se remettent à briller au moment où leur départ est évoqué… Comme pour se rappeler aux bons souvenirs des dirigeants et des supporters. Quatre jours après leur non-match à Barcelone (2-0) et l’élimination en quarts de finale de Ligue des champions, les hommes de Laurent Blanc – dont un Javier Pastore brillant – ont donc repris la marche en avant qui doit les mener vers un inédit triplé domestique. Sans oublier de soigner la différence de buts et de se rapprocher sur ce plan de son rival pour le titre (+35 contre +37 pour Lyon). Le tout sous l’œil bienveillant d’une Coupe de la Ligue présentée au public pour l’occasion.

Cinq ou six points d’avance mardi soir ?

Seul bémol ? Il est de taille : Paris a encore perdu deux joueurs sur blessure, Salvatore Sirigu et Serge Aurier. Pas trop grave vu le calendrier prévu dans les prochaines semaines. Mais il faudra peut-être s’interroger sur les raisons de l’hécatombe. Voilà pour les faits. Pour l’analyse et les conjonctures, il faut se tourner vers la suite. Vers ce classement de Ligue 1 sur lequel Paris trône à nouveau. Avec désormais trois points d’avance sur l’OL, le PSG met la pression sur les Lyonnais avant leur match à Reims ce dimanche (21h). D’autant que le club de la capitale va disputer son match en retard à domicile contre Metz mardi soir (21h).

En cas de mauvaise performance lyonnaise dans la Marne, nul ou défaite, la probable victoire parisienne sur les Messins pourrait alors leur donner cinq ou six points d’avance. A quatre journées de la fin. Et ensuite ? Des déplacements à Nantes et Montpellier et les réceptions de Guingamp et Reims. Quand on sait que les spécialistes voyaient Lille comme le match le plus compliqué de la fin de saison parisienne, difficile d’imaginer le PSG s’écrouler. Vous avez dit triple champion de France ? Pas encore. Mais la chose pourrait commencer à devenir réalité dès mardi si Lyon craque sous la pression dans la région du champagne.

Alexandre Herbinet