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PSG-OM: ça chambre, ça rigole… pourquoi le vestiaire marseillais est une force

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Les bons résultats ne suffisent pas à expliquer la bonne période que traverse l'OM depuis maintenant plusieurs mois, avant le Classique face au PSG ce dimanche (21h). Ils sont aussi facilités par la cohésion et la bonne ambiance qui règnent au sein du groupe marseillais.

Pierre, feuille, ciseaux : c'est le jeu auquel se sont livré Morgan Sanson et Valère Germain, tout sourire, jeudi à la sortie du vestiaire d'un OM fraîchement qualifié pour les 8es de finale de la Ligue Europa malgré sa défaite à Braga. L'enjeu était de savoir qui irait répondre aux journalistes dans la zone d'interview. Pour l'anecdote, c'est l'ex-Montpelliérain qui a perdu ce soir-là. Et si la force principale de cet OM était justement la bonne humeur et la cohésion de son vestiaire ? A Marseille, "le groupe vit bien", comme le veut l’expression. 

Jordan Amavi expliquait récemment à Maritima Médias, qu’"il faut un gilet pare-balles pour entrer dans le vestiaire olympien", tellement les petits tacles fusent. "Tout le monde est un peu chambreur dans ce vestiaire, confirme Valère Germain. J’aime bien chambrer. Je me fais chambrer aussi. C’est aussi ce qui fait la bonne ambiance. On sait que quand on chambre, ce n’est pas pour blesser, mais juste pour rigoler. Avec cette ambiance-là, on rentre dans le vestiaire décontracté. Même si on se prend une balle, on rigole. Il y a Dimitri (Payet), Adil (Rami), Jordan (Amavi). Il y en a tellement (des chambreurs, ndlr). Moi aussi, je chambre pas mal."

Payet : "C'est plus simple d'avoir à gérer des déconneurs"

Valère Germain n’a pas hésité à citer Adil Rami. Toujours de bonne humeur, l’ancien Lillois a le sourire contagieux. En mode caméléon, il s’entend bien avec tout le monde et pourrait passer des heures à parler de ses coéquipiers. Surtout quand il s’agit de Valère Germain. "Il prend cher tous les jours, le pauvre, a confié Adil Rami à La Provence. A table, quand il me demande où est le sel, je lui fais répéter cinq fois pour jouer avec son petit cheveu sur la langue! Je lui dis 'Toi et moi, on galère avec les "s"!' Il accepte de se faire charrier."

Valère Germain peut, si besoin, compter sur le soutien de ses potes Morgan Sanson, Maxime Lopez et Florian Thauvin, ce dernier endossant le costume de grand frère. Quatre joueurs offensifs, quatre grands copains souvent inséparables. Il est loin, le temps des guerres d'ego entre Florian Thauvin, Mathieu Valbuena, André-Pierre Gignac ou Dimitri Payet. Le capitaine Payet, justement, constate la différence : "Forcément, c'est plus simple d'avoir à gérer des déconneurs et la bonne ambiance que quand c'est le bordel et la crise."

Germain: "Il n’y en a pas qui se prennent pour d’autres"

"Le groupe vit très, très bien, ajoute Valère Germain. Il y a beaucoup d’amitié dans le vestiaire. C’est renforcé aussi pas les victoires et la bonne série qu’on est en train de faire depuis plusieurs mois. Il n’y a que des bons garçons dans le vestiaire, il n’y en a pas qui se prennent pour d’autres. C’est facile de vivre avec un groupe comme ça. C’est plus facile de se dire les choses, quand il faut se les dires avec des personnes qu’on considère comme proches, qu’avec des simples collègues."

L'OM a quand même perdu un peu de sa gaieté avec le départ en prêt de Doria à Yeni Malatyaspor fin janvier. La bonne humeur du Brésilien manque à un autre quatuor très uni: Rolando, Luiz Gustavo, Bouna Sarr et Lucas Ocampos. Tous avaient passé une soirée mémorable au mariage de l’Argentin, en début de saison. "Le mieux habillé ? C’était Doria", rigole encore Lucas Ocampos. "Celui qui avait le plus la classe était Luiz Gustavo. Il a le charisme et le style (rires). Mais au niveau danse, personne ne pouvait rivaliser avec Bouna..."

Les défis au tennis-ballon, les matchs de Padel entre coéquipiers sur les jours de repos et les parties enflammées de Perudo (jeu de dés) dans l'avion ou lors des mises au vert, ainsi que de fréquents repas avec femmes et enfants, rythment aussi la vie olympienne. Une solidarité qui se retrouve sur le terrain, selon Rudi Garcia. Même si le coach olympien n’oublie jamais de ramener ses joueurs à l’essentiel.

Garcia: "Une équipe barbecue, ça ne m'intéresse pas"

"Les joueurs le savent. Moi, une équipe barbecue, ça ne m'intéresse pas, explique Rudi Garcia. Par contre, il faut que les gars mettent sur le terrain leurs affinités. Ils travaillent sérieusement, ils savent faire la part des choses entre blaguer, rigoler et être sérieux quand il le faut. Et on le leur rappelle quand c'est nécessaire. Mais oui, c'est important qu'il y ait des affinités. Après, trop d'affinités entre certains, ça crée des clans. Mais ça n'est pas du tout le cas avec ce groupe-là. Tout le monde parle avec tout le monde."

L'entraîneur de l'OM sait mieux que personne que seuls les résultats permettront au vestiaire marseillais de garder le sourire. En fin de saison dernière, Bafetimbi Gomis, en bon capitaine, avait d’ailleurs demandé à ses coéquipiers de ne pas abuser avec les douces soirées ou petits barbecues entre amis.

A Marseille, le soleil brille et les températures grimpent lors du sprint final. Aux joueurs de l'OM de rester en lice dans un maximum de compétitions. C’est le meilleur moyen de ne pas avoir le temps de penser à de bonnes grillades entre amis... 

la rédaction avec Florent Germain