PSG : Unai Emery vu par ses anciens joueurs, ça donne quoi ?

Un meneur d’homme
S’il a parfois été reproché à Laurent Blanc ne pas savoir suffisamment transcender ses hommes, Unai Emery jouissait à Séville d’une aura qui a permis au triple vainqueur de la Ligue Europa de renverser bien des situations. « Il nous transmet toute sa force, tous les jours », confie Adil Rami à RMC Sport. « Mentalement, il nous prépare d’une manière incroyable », appuie Steven N’Zonzi. La gestion de la finale de Ligue Europa face à Liverpool résume l’impact d’Emery sur ses joueurs. A la pause, les Espagnols étaient menés (0-1). « Il nous a dit de rester calme, explique Rami. De continuer à jouer notre football. Il faisait confiance à l’équipe et à notre jeu technique. » Il a ajusté le positionnement de ses joueurs. Mais les a également remontés mentalement. « Ce qui a fait la différence, c’est l’envie et la détermination, estime Kevin Gameiro. On a vu la force de ce groupe. » Et Séville l’a emporté (3-1). « A Séville, c’est un dieu vivant », témoigne Benoit Trémoulinas.
Exigeant et fin tacticien
Avec Emery, le degré d’exigence sera maximal la saison prochaine au camp des Loges. « Il est présent à 100% durant les entraînements. Il gère tout », décrit Trémoulinas. « On n’a pas le choix. Si on relâche, quelqu’un prend notre place », prévient Thimothée Kolodziejczak. Débarqué de Stoke City en 2015, Steven N’Zonzi reconnait avoir besoin d’une période d’adaptation. « J’ai du mal à m’adapter. C’est très exigeant et très porté sur la tactique et la technique. C’est beaucoup de mise en place à l’entrainement, explique le milieu de terrain. On est dans le placement, la structure du collectif. »
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Fana de vidéo
« Manger de la vidéo, c’est notre pain quotidien. C’est entré dans notre nature. » Le constat est signé Thimothée Kolodziejczak, ancien latéral lyonnais depuis deux ans sous les ordres d’Unai Emery à Séville. Il illustre le quasi culte voué par le technicien basque à cette pratique. « Pour le match de Liverpool, on a visionné toutes les rencontres des Reds aller-retour en Europa League jusqu’à la veille de la finale, prolonge Adil Rami. Pendant une semaine on a mangé 1h30 de vidéo chaque jour en plus de l’entrainement par 30 ou 35 degrés. »
Une connaissance parfaite de l’adversaire
Le sens du détail pointé par ses anciens joueurs trouve une résonnance particulière dans le soin apporté à l’analyse des adversaires. « Aucun détail n’est oublié, avec l’analyse des joueurs un par un », décrit ainsi Rami. « Sur les compositions d’équipe adverses, il met même la taille des joueurs, explique Steven N’Zonzi. Le nombre de buts marqués. On connait tout de l’adversaire. »