Rennes: Bourigeaud explique sa nouvelle célébration du palet

Benjamin Bourigeaud (28 ans) a libéré le Stade Rennais en inscrivant le but de la victoire face à Nice (2-1) à la dernière minute, lundi lors de la 17e journée de Ligue 1. Il l’a fêté en imitant un lancer de palet, très célèbre jeu en Ille-et-Vilaine où le but est de lancer ses palets en métal sur une planche en poids (à ne surtout pas confondre avec celle en fonte de la version vendéenne) le plus proche possible du maître (un peu selon le même principe que le cochonnet à la pétanque, pour vulgariser).
"Un jeu que je conseille à tout le monde"
La célébration de Bourigeaud est surtout une manière de rappeler son attachement à Rennes où il évolue depuis 2017 et son arrivée en provenance de Lens, club phare de son département d’origine (Pas de Calais). "C’était un pari avec une personne, a confié le milieu de terrain en zone mixte à l’issue de la rencontre. C’est un truc local et en plus je le fais à la maison. C’était la semaine des célébrations (la LFP avait nommé ces matchs pendant les fêtes ‘la celebration week’, ndlr), j’en ai profité."
Le plus breton des Ch’tis confie commencer à maîtriser les subtilités de cette institution dans les fêtes de famille, de villages et même sur certaines terrasses de bar rennais. "Je progresse, sourit Bourigeaud. C’est un jeu à faire entre amis et je le conseille à tout le monde."
Pour le public... et pour Terrier
Le joueur, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2026 l’été dernier après l’échec de son départ, savoure cette communion avec le public du Roazhon Park, dont il est l’un des chouchous. "Ce but est une délivrance, on a souffert aujourd’hui, reconnaît-il. On est allé chercher les choses ensemble, ça n’a pas été simple. On a su être patient, on est resté serein. C’est la délivrance parce qu’on gagne derrière. Le public m’a remercié et je le remercie encore pour tous ces jolis messages. Entendre le stade scander son nom, ça donne toujours autant de frissons. J’espère en vivre d’autres."
S’il a dédié son but aux supporters rennais, Bourigeaud était aussi en mission pour son coéquipier Martin Terrier, gravement blessé au genou droit en première période et à qui il avait fait une promesse durant la mi-temps. "Il était train de faire des examens avec le docteur, il va en passer d’autres un peu plus poussés, explique le vice-capitaine. On a trouvé un Martin triste et abattu. On a essayé de le réconforter du mieux qu’on pouvait. Quand je lui ai serré la main avant d’aller sur le terrain, il m’a dit: ‘allez gagner’, je lui ai dit: ‘t’inquiète pas, on va le faire pour toi’. On l’a fait pour lui aujourd’hui et on va l’accompagner dans ce moment difficile."