Rennes - Courbis: "Je veux aider Montanier sans dépasser mes fonctions"

Son arrivée à Rennes : merci Téléfoot
« C’est allé très vite. J’étais plutôt parti sur un repos sur les mois de janvier et février avant d’accepter un challenge à l’étranger. C’est le passage sur Téléfoot avec un dossier qui traitait de Yoann Gourcuff qui a certainement donné l’idée au président René Ruello de m’appeler. Je pensais qu’il le faisait pour me taquiner. J’étais surpris, puis j’ai compris que c’était sérieux et surtout pas pour remplacer Philippe Montanier. C’était la question que j’allais lui poser mais il m’a donné la réponse avant. J’ai dit oui. Dans le fond, pourquoi pas ?
Bernard Lacombe le fait à Lyon et le fait assez bien. Michel Mézy, que je connais bien, le fait aussi à Montpellier. Pourquoi pas moi dans ce rôle-là à Rennes ? Pour faire profiter toute une structure d’une certaine expérience qu’on ne peut pas m’enlever et sans fausse modestie, d’une certaine compétence. Philippe Montanier, je le connais quand même assez bien. Le potentiel de Rennes me parait intéressant. Je peux peut-être apporter un petit plus sur une anomalie qu’on peut constater : Rennes est capable de faire pratiquement un parcours de champion à l’extérieur et de relégable à domicile. Je peux peut-être aider Philippe à trouver les solutions sur ce problème. »
Son rôle : « Apporter ce petit plus »
« Chargé de mission. Je vais faire le maximum pour aider Philippe sans pour autant dépasser mes fonctions, ce qui affaiblirait son autorité. Les joueurs, je les connais par obligation professionnelle comme adversaires. Je ne vais pas faire à Philippe ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse. A savoir interférer, être lourd, pesant, me retrouver dans le vestiaire, dans les causeries. J’observerai les entraînements, je donnerai mon point de vue à Philippe, en tête-à-tête, confidentiellement et il en fera ce qu’il en voudra. La composition d’équipe ? Non, elle doit être faite par la personne qui est en relation directe avec ses joueurs et pas par un conseiller. J’aiderai Philippe en espérant apporter ce petit plus, sans interférer dans cette autorité qu’il doit avoir, dans l’intérêt de tous. Vouloir en faire trop, ce serait une connerie de ma part. Que mon expérience me serve à ça et à mon club. »
Comment Rennes l’a séduit : parce que « c’est un grand club »
« J’étais parti sur l’idée de me reposer. Après, j’ai toujours la même passion. Je compte encore entraîner. Où ? Dans une fonction de sélectionneur. Celle de conseiller, je n’y avais pas pensé. Mais avec des gens passionnés, compétents. Quand on voit Rennes de l’extérieur, c’est pour moi un grand club, avec un stade magnifique, un potentiel public, un camp d’entraînement, un actionnaire qui s’appelle François Pinault, René Ruello qui a affiché ses compétences et son expérience depuis très, très longtemps, Mikaël Sylvestre, Jean-Luc Busine… Qu’ils aient pu penser, qu’avec tous ces gens compétents, je puisse apporter un petit plus, ça m’a agréablement surpris. »
Le vrai niveau de Rennes : pas inférieur à Angers et Caen
« Quand je vois les équipes de cette année… Le Lyon de l’année dernière qui avait embêté le PSG jusqu’au bout, l’OM, Bordeaux, Saint-Etienne et le Monaco de l’année dernière, ils n’y sont plus. Je pense que Rennes doit pouvoir faire mieux et faire partie des 7-8 équipes qui se disent "pourquoi pas nous ?" Maintenant, si on me dit que les effectifs de Caen et d’Angers sont supérieurs à celui de Rennes, il va falloir argumenter et me démontrer dans quel secteur, parce que je ne le vois pas, tout en félicitant au passage les parcours d’Angers et de Caen. Mais que Rennes termine devant ces deux équipes, ça ne me parait pas être impossible ni impensable. »
La présence de Yoann Gourcuff : une « coïncidence sympa »