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Rennes: des peines de prison contre deux jeunes qui projetaient un attentat au Roazhon Park

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La cour d’assises des mineurs de Paris a condamné ce vendredi deux individus à dix et six ans de prison ferme pour avoir projeté un attentat contre le Roazhon Park de Rennes. Les deux hommes, désormais âgés de 21 ans, prévoyaient également de partir combattre en Syrie.

Il imaginait "un 13-Novembre mais en mieux". Un jeune homme de 21 ans a été condamné ce vendredi à dix ans de prison par la cour d’assises des mineurs de Paris pour avoir projeté un attentat au Roazhon Park, l’enceinte du Stade Rennais, selon les informations de France Bleu.

L’individu interpellé en janvier 2018, soit un peu plus de deux ans après le drame du Bataclan et des attaques visant notamment le Stade de France, a été jugé avec l’un de ses complices.

Un plan du Roazhon Park et une menace directe

Outre un attentat contre le Roazhon Park, les deux hommes souhaitaient rejoindre la Syrie afin d’y devenir des combattants de Daesh. Condamné à de la prison ferme, le principal accusé s’en tire mieux qu’espéré par le ministère public. Dans son réquisitoire, le procureur réclamait douze de réclusion.

Il s'agit d'un verdict "que nous acceptons, celui-ci prenant à la fois en considération la gravité des faits mais également le caractère virtuel des agissements et la minorité de l'accusé", a commenté Jean-Guillaume Le Mintier, avocat de l’un des deux prévenus dès vendredi.

Au cours de leur enquête, la police a notamment découvert un plan du Roazhon Park, des vues aériennes de l’enceinte et un document évoquant une attaque contre l’enceinte du Stade Rennais.

Le deuxième homme traduisait la propagande de Daesh

Le second homme, également mineur au moment des faits, a lui été condamné à six ans de réclusion pour le même chef d’accusation "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes".

Ce deuxième condamné avait été interpellé en 2019 et les enquêteurs lui ont reproché de traduire de la propagande de l'arabe vers le français ainsi que des échanges avec des djihadistes en Syrie. Pendant la procédure, le deuxième prévenu a reconnu avoir "soutenu l'idée de faire un attentat" mais sans envisager de passer à l’acte. Les deux co-accusés disposent désormais de dix jours pour faire appel de leur condamnation.

JGL