Rennes. Gourcuff: "Je suis encore vivant"

Habituellement très calme, le quotidien du Stade Rennais connaît une agitation soudaine depuis plusieurs jours. Si les résultats sinusoïdales du club breton ne suffisent pas attirer la lumière sur la Piverdière, les coulisses à la Dallas s’en chargent. Le 16 octobre, Christian Gourcuff et son président, René Ruello, étaient annoncés débarqués. Un peu trop vite. Dix jours et deux victoires plus tard, le duo est toujours aux commandes. Sans que les rumeurs ne cessent de courir dans les couloirs du club breton. Alors qu’un journaliste affirmait que tout n’était pas calme en ce moment au Stade Rennais, Christian Gourcuff l’a contredit, avant de reconnaître qu’il ne maîtrisait pas totalement son destin, comparaison laitière à l’appui.
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"Au Stade Rennais si. Après, les clubs sont des sociétés, a lancé ce vendredi l’ancien entraîneur de Lorient en conférence de presse. C’est comme des multinationales qui gèrent la production de lait à Carhaix avec des Chinois qui sont propriétaires, qui gèrent les choses de Chine. L’agriculteur qui vend du lait à Carhaix ne se préoccupe pas de savoir si on gère son avenir à Shanghai."
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Gourcuff en contact avec Pinault
A la différence notable près que le producteur laitier breton n’a probablement pas la ligne directe de son actionnaire. Christian Gourcuff, si: "J’ai d’excellentes relations avec mon président, j’ai d’excellentes avec François Pinault qui m’a encore appelé hier. Je devrais être mort, alors je suis ressuscité? Non, je suis toujours vivant. C’est super, on annonce votre avis de décès et vous êtes toujours vivant. Et j’apprécie encore plus!"
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Revigoré par les victoires face à Lille (1-0) en Ligue 1, et à Dijon (1-2) en 16es de finale de la Coupe de la Ligue, Christian Gourcuff a semblé à nouveau lier son avenir avec celui de René Ruello, comme il l’avait fait après la victoire en terre bourguignonne. "Je suis venu pour un projet de club, si ce projet n’existe plus ma présence n’a aucun sens. Je n’ai jamais été viré, les présidents sont toujours partis avant moi. Ça n’aurait aucun sens de continuer avec des gens avec qui je ne partage pas les mêmes valeurs. Je ne l’ai jamais fait en 35 ans."