Rennes: "J’ai appris de cette année difficile", Lea Siliki se confie après son prêt à Middlesbrough

James, comment s’est passée votre saison?
Je veux retenir du positif malgré mon faible temps de jeu. C’était une première expérience à l’étranger pour moi, dans un pays tourné vers le football. Je suis arrivé dans un super vestiaire mais sportivement ça a été plus compliqué. La sélection a un peu fait doublon, avec des périodes où il y a eu des matchs en club en même temps. Lors du dernier rassemblement avec la sélection, on a changé d’entraîneur. L’équipe a bien tourné et quand je suis revenu, j’ai été mis sur le côté. Mais cette expérience m’a fait apprendre sur moi-même et sur la manière dont j’ai répondu à une situation difficile.
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Pourquoi vous n’êtes jamais revenu dans l’équipe?
Le club aurait aimé que je fasse l’impasse sur certaines sélections. Je n’ai pas voulu parce qu’il y avait la CAN. Puis le changement d’entraîneur a été fatal. C’était compliqué ensuite. Mais je n’ai rien à me reprocher, j’ai toujours été professionnel. Je ne veux prendre que le positif et ce que j’ai appris.
Comment l’avez-vous vécu?
Avec de la frustration. Je pense que j’avais les qualités pour jouer, pour apporter à l’équipe. Mais comme je l’ai dit, ça m’a permis de travailler sur moi aussi. Je n’ai pas bougé, j’ai été irréprochable. J’ai joué avec les U23 et l’entraîneur ne pourra vous dire que des choses positives sur mon comportement. Puis il y a eu la CAN cette saison, ça a été un moment très fort aussi.
Vous n’avez pas de regret d’être parti en Angleterre alors que vous aviez une piste concrète en Espagne?
Il ne faut jamais regretter. C’est un choix que j’assume et une expérience que je vais garder comme positive. Je le répète mais c’est important. J’ai voulu aller là-bas, personne ne me l’a imposé. Puis je reviens comme un joueur physiquement différent. Je me suis étoffé dans le volume, dans les courses à hautes intensités. Il y a des bons côtés dans ce prêt.
Votre jeu a évolué?
Oui. J’ai l’habitude de faire des retours sur les séances à mon frère et chaque jour je lui dis que je cours (rires). On fait que ça mais on finit par s’y habituer car le Championship est un championnat très intense. J’ai pris en muscle aussi, mais bizarrement je me suis affiné.
Dans quel état d’esprit êtes-vous désormais?
Je suis revanchard. J’ai envie de mettre ces deux dernières années compliquées derrière moi. Je n’ai pas de regrets mais j’ai envie de montrer que c’est du passé. J’ai grandi, mûri… Je veux remettre l’homme que je suis pleinement intégré dans son métier. Il n’y a que le terrain qui parle. Je sais que je peux revenir à mon meilleur niveau.