Rennes: Létang menace de déménager le centre d’entraînement en raison des impôts

Le Stade Rennais est en train de revoir les plans de son centre d’entraînement afin de lui offrir un ravalement de façade et moderniser ses infrastructures. Actuellement situé à la Piverdière (qui lui a donné son surnom), le centre Henri-Guérin se trouve historiquement dans l’agglomération rennaise. Mais ça pourrait vite changer. C’est en tout cas la menace formulée par Olivier Létang. Selon Ouest France, le président exécutif du club d’Ille-et-Vilaine envisage de déménager la structure afin de s’éloigner un peu. En cause? Des impôts jugés excessifs versés à Rennes métropole afin de financer les transports en commun. Comme toutes les entreprises du secteur, le club de Ligue 1 paye cette taxe à l’Urssaf, qui la reverse à Rennes Métropole.
Un million d’euros d’impôts par an
Mais comme sa masse salariale est conséquente, le montant prélevé s’en ressent. Ouest France parle d’un million d’euros annuel. Trop pour Létang. "Le Stade Rennais est un contributeur très important du territoire, dénonce le dirigeant du club breton. Dans les relations économiques que nous avons avec les collectivités, il existe un décalage important: le Stade Rennais contribue beaucoup plus que les collectivités, elles, apportent. Quand on voit le parcours réalisé l’an passé, il me semble que le Stade Rennais a donné une très bonne image du club, de la ville, de la Bretagne, de la France."
"On n’a pas pris la décision entre rester ou partir"
Des échanges se poursuivent entre les différents acteurs mais demeurent pour l’instant infructueux. Et le temps presse. "Il va falloir qu’on se décide, prévient Létang. On n’a pas pris la décision entre rester ou partir. Être proche du cœur de la ville est très intéressant, mais on a besoin que toutes les planètes soient alignées. Ce n’est pas le cas aujourd’hui."
Rennes métropole se dit étonné par cette menace et précise qu’un projet d’amélioration de la Piverdière est sur la table. Les élus rappellent que la collectivité finance aussi les équipements du club. La ville de Rennes espère de son côté qu’une conciliation est possible. "Nous n’imaginons pas que le Stade Rennais puisse envisager de quitter Rennes dans le seul but de ne pas payer d’impôts. Il n’est évidemment ni envisageable ni même possible que le club se soustraie aux règles communes à toutes les entreprises de la métropole", a indiqué la métropole rennaise à Ouest France.