Rétrogradation de l'OL: comment cette situation pourrait devenir un casse-tête pour Reims en cas de repêchage en Ligue 1

De l'espoir et beaucoup d'interrogations. Voilà les sentiments qu'ont fait naître l'annonce, mardi soir, de la rétrogradation administrative de l'OL par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) pour le Stade de Reims. Relégués sportivement en Ligue 2 à l'issue des barrages contre Metz (1-1 à l'aller, défaite 1-3 au retour), les Champenois voient ces dernières heures ressurgir la possibilité d'évoluer malgré tout dans l'élite du foot français la saison prochaine.
Reims fixé au plus tard à la fin juillet?
Même si Lyon a annoncé faire appel dans la foulée de cette décision, toujours est-il que la soudaineté de cette annonce est finalement presque aussi compliquée à gérer pour les Rémois, et cela pour plusieurs raisons. Déjà, les voies de recours que peuvent exploiter l'OL ne vont pas permettre au Stade de Reims d'y voir clair tout de suite.
L'appel formulé par le club rhodanien auprès de la DNCG fédérale devrait être étudié dans les 15 jours. Si la rétrogradation administrative est confirmée, les Lyonnais pourront ensuite se tourner vers le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui donnera un avis consultatif. Deux possibilités dès lors : soir la FFF suit cet avis s'il est positif et réintègre l'OL en Ligue 1, soit celui-ci est négatif et conduit le club à se tourner vers le Tribunal administratif. Mais cette dernière décision tomberait alors trop tard, le championnat de France reprenant à la mi-août. Pour autant, afin de tenir un calendrier "raisonnable", une réponse définitive au plus tard fin juillet est attendue. L'été risque d'être long...
Pas de problème devant la DNCG... pour la Ligue 2
De son côté, le Stade de Reims est également passé devant la DNCG ce mardi, franchissant cet obstacle sans difficulté, "aucune mesure" n'étant retenue contre le club. De quoi faire dire à celui-ci que "tous les voyants sont au vert", ou presque.
En présentant un budget aux alentours de 25 à 30 millions d'euros, les Champenois peuvent légitimement se projeter sur la saison prochaine en Ligue 2 avec des ambitions de montée - en accord avec l'un des plus gros budgets du championnat. Le recrutement, symbolisé par l'arrivée de Yohan Demoncy mardi, a également été orienté pour coller aux aspirations de remontée dans l'élite et préparer le plus rapidement possible la pré-saison, alors que la Ligue 2 reprendra avant la Ligue 1 (le 8 août contre le 15 août).
Si la rétrogradation de Lyon est confirmée, Reims devra repasser devant la DNCG, et cette fois le budget sera compliqué à revoir à la hausse. Car pour faire en sorte de compenser la descente en Ligue 2, le club a divisé les prix dans sa nouvelle campagne d'abonnement. Idem pour les tarifs des prestations VIP pour les partenaires. Faudra-t-il faire marche arrière? Difficile de l'imaginer...
Si pour l'instant la prudence semble de mise en interne, avec les voies de recours mobilisables par l'OL, un scénario à la Annecy en 2023 peut tout de même faire peur aux Champenois : rétrogradé en National, le club avait été repêché en Ligue 2 à la veille de la reprise du championnat après la rétrogradation administrative de Sochaux...