Riolo : "L’OM et le PSG chutent…"

Daniel Riolo - @ RMC Sport
Après la débâcle du PSG à Guingamp (1-0), l’OM pouvait donc prendre encore plus d’avance au classement. Mais à Monaco, je voyais ça plutôt compliqué. L’impression est vite confirmée. Si l’OM essaye de faire le jeu, Monaco est là d’abord pour le défaire. Empêcher Marseille de jouer, voilà la tactique de Jardim. Et puisque le jeu de l’OM passe par le milieu et le duo Imbula/Payet, c’est là que l’ASM concentre ses efforts. Ça marche plutôt bien puisque Payet est isolé et pas en mesure d’organiser le jeu de son équipe. En étant bien présent dans les duels, dans le pressing, Monaco bloque Marseille et tente de procéder en contre. C’est pas brillant et ça donne une première période plutôt terne. Marseille se crée quand même des occasions. Le problème, c’est que dans un match fermé, il faut être efficace. Ce n’est pas le cas. De la même façon, il faut être juste techniquement, et dans ce domaine aussi, l’OM pêche.
Monaco est en train de faire un match similaire à celui livré face au Zenit en LDC. Et dès le début de la seconde période, l’ASM attend moins et semble plus décidé à se livrer. Le danger pour l’OM, c’est que cette équipe sait défendre et qu’elle a des joueurs de qualités dans chaque zone du terrain. Elle attaque peu mais semble capable de profiter de ce « peu ». Le but de l’ASM à la 68e ne peut donc pas être qualifié d’inattendu. Le plan de Jardim fonctionne, c’est incontestable.
Bielsa doit trouver la solution. Dans cette seconde période, l’OM n’est pas bon.
Batshuayi entre et pousse Gignac à droite. Ayew sort et laisse son côté à Thauvin.
Tactiquement, Monaco fait un gros match et avec un joueur moins nonchalant, moins exaspérant que Martial devant, l’avance pourrait être plus confortable. Martial devrait regarder les efforts, le travail de Ferreira-Carrasco et prendre exemple.
L’OM ne fait plus rien et doit se dire qu’un nul serait déjà une grosse perf. Après, Lyon, le PSG, maintenant Monaco, on est bien obligé de constater que l’OM a fait sa révolution, mais elle est encore tendre face aux grosses équipes.
Payet montre une fois de plus qu’il n’y arrive pas face aux gros. Idem pour Imbula. A Monaco, en revanche, on a vu des pointures, des « bonhommes » comme on dit dans les vestiaires : Abdennour, Raggi, Moutinho et bien sûr Toulalan.
A Guingamp, le PSG a touché le fond. Une 2e défaite de suite. Avant, le jeu était faible, mais ça gagnait. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Le PSG et Blanc se sont cachés derrière les résultats pendant longtemps, trop. Quand va-t-on comprendre que les résultats seuls ne veulent rien dire ? Que tôt ou tard, sans le fond, on s’écroule. On paye. Paris est donc en train de passer à la caisse et va prendre cher. Le succès contre Barcelone début septembre a mis un voile sur la médiocrité des Parisiens. Un match de poule, rien d’autre. On l’a érigé en exploit sportif. Faute suprême.
Le PSG doit finir devant. C’est écrit. Mais le scenario peine à trouver du sens. Blanc n’a jamais été à la hauteur, il ne le sera jamais. Les joueurs le savent depuis longtemps maintenant. Il n’y a plus de guide. Sur le terrain, les joueurs sont affligeants. Les « stars » ont disparu. On attend maintenant les conséquences du revers en Bretagne.
Et si l’info c’est la défaite du PSG, difficile de ne pas féliciter les Guingampais. Il paraît que quand on joue le jeudi, on est cramé le dimanche. Eux montrent que non. Ils ont livré un match extraordinaire de volonté et de détermination.
Pour le reste cette J18 nous a offert plusieurs matches très intéressants. Tous ces buts… mais que se passe-t-il ?
Parmi les buteurs, Lacazette mérite mention tant il tient l’OL presque tout seul. Avec Fekir derrière lui, il est l’homme décisif, le match-winner.
Dans cette journée, on a encore vu des arbitres bien trop rapides dans la sortie des cartons. Dans le Nice/ASSE, dans le Bastia/Rennes, les cartons rouge, m’ont semblé bien hasardeux.