Riolo : "La soirée des outsiders"

Daniel Riolo - -
L’OL avait gagné le derby et comme souvent après un tel match, on ne regarde pas trop le contenu. Et ce soir-là, comme très souvent cette saison, l’OL n’avait rien montré en terme de jeu.
A Nice, et à quelques jours d’un gros match en Ligue des champions, Lyon devait sortir une grosse partie pour se rassurer vraiment. Les premières minutes sont bonnes. Et même si on n’a pas compris la compo de Génésio, il est clair que l’OL veut vite s’installer dans le camp adverse. Le 3-5-2 niçois se transforme alors en 5-4-1. Le souci, c’est que sur leur première sortie, les Aiglons marquent. L’OL encaisse mal le coup. Les Lyonnais sont atteints mentalement et c’est tout de même pas normal pour une équipe de ce standing. D’un coup, toutes les carences habituelles ressortent. Pas de réaction tactique, une défense en carton et un jeu très pauvre. Seul devant, Fekir est nerveux et pète un câble dans un duel avec Baysse. Sur cette action, ne regardez pas les pieds du joueur, mais son visage. Regardez-le sur toute l’action, c’est là qu’on comprend ce qu’il se passe.
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L’OL est mené et doit jouer à 10. Une réaction ? Non. C’est le coup de grâce. L’OL disparaît. Au milieu, Nice domine. Derrière, Dante et l'excellent Paul Baysse contrôlent.
Il y a dans cette équipe niçoise beaucoup de confiance. La volonté de toujours faire la bonne passe, de rester calme.
En seconde période, avec Ghezzal, Lyon est mieux, mais l’ensemble reste faible. Que fait Génésio ? Que font les cadres ? Qui sont-ils, en fait ?
Nice attend peut-être trop dans cette seconde période. C’est risqué. Jouer en contre à 11 contre 10… Ça marche quand même puisque Nice finit par mettre le 2e. Le bouillon pour l’OL est évité quand Balotelli rate un peno. A 2-0, ça passe. Anecdotique. Nice est toujours leader de L1 et bientôt, on ne devra plus être surpris.
Après 9 rencontres, l’OL a déjà 4 défaites et se retrouve à 10 points du leader. Ça fait beaucoup, il me semble…
Après le PSG, le TFC a donc battu Monaco. Le but rapide de Germain a pu laisser penser que l’ASM allait dérouler son match tranquillement. La première période est d’ailleurs assez terne. Monaco gère et Toulouse ne fait pas grand-chose. On voit Braithwaite courir partout, mais autour de lui, il y a beaucoup de déchets.
L’ASM a certainement eu tort de ne pas chercher à enfoncer le clou. En seconde période, Toulouse revient avec d’autres intentions. Plus haut, plus pressant, plus compact, le TFC oblige Monaco à reculer. Trois joueurs se distinguent. Durmaz, Trejo et toujours Braithwaite. Ce sont eux qui sont les plus justes. Le reste est admirable de bravoure, de détermination. Et même si c’est parfois confus, il y a une vraie volonté de bien faire, une volonté de faire du jeu, d’être un challenger prêt à bousculer n’importe qui, à ne pas avoir peur d’un favori. Si contre le PSG, Toulouse avait surtout profité de la médiocrité de l’adversaire, là, les « Dupraz boys » sont vraiment allés chercher la victoire. 17 points, une belle place au classement, le TFC continue de surprendre. Dans cette L1, un tel état d’esprit et deux, trois joueurs de classe, ça peut vous emmener loin…