RMC Sport

Riolo : "Le PSG, la victoire sans plus…"

-

- - -

Retour sur la 22e journée de Ligue 1...

La défaite de l’OM, le retour de Monaco et, entre les deux, le duo Sainté-PSG. Ce match pouvait être vécu comme une sorte de virage. Pour le PSG, l’occasion d’afficher un retour aux choses sérieuses. Pour les Verts, l’occasion d’être un candidat réel au podium.

Et face à un Saint-Etienne diminué, Laurent Blanc pouvait aligner une sorte de onze-type. Une équipe sans Pastore. Bizarre tant ses prestations ont été bonnes cette saison. Galtier surprend avec un 4-4-2. Ça ressemble à une équipe offensive, mais encore faut-il savoir ce qui est demandé aux joueurs. On le voit vite, Erding n'est là que pour gêner Motta. Quant à Mollo et Hamouma, ils doivent bloquer les couloirs. Sainté défend et ne peut/veut rien faire d’autre. Le PSG prend le ballon et entre dans une possession type saison dernière. La maîtrise est évidente. Les Verts n’approchent pas le but de Sirigu. Ça ressemble donc à un match à sens unique. Le problème, c’est que jamais Paris ne fait mal à Sainté. Pas d’occasion, des transmissions difficiles entre milieu et attaque, le PSG à l’air bien, mais il n’y a rien de concret.

Entre des Verts qui ne font rien et des Parisiens qui gardent le ballon sans vraiment attaquer, on s’ennuie ferme durant la première période. C’est un brin mieux en seconde. Saint-Etienne met le nez à la fenêtre. Mais il fait froid, alors les Verts rentrent vite. Le PSG continue donc de faire le jeu. Les tentatives restent vaines. Ibra a quand même une belle occasion, mais échoue sur Ruffier. Il marque ensuite sur péno (1-0). Le plan B de Sainté est attendu. Saint-Maximin entre à la place d’Erding. Galtier ne touche pas à son équilibre. Ibra rate encore devant Ruffier.

Enfin le match s’anime ! Les Verts se livrent plus. En contre, le PSG manque encore l’occasion de boucler le match ! Pastore remplace Lucas. Visiblement, Ibra et Cavani sont intouchables. Pastore se montre évidemment très vite à son avantage. Le PSG ne peut pas se passer de ce joueur, pourtant…

Le PSG remporte ce triste match 1 à 0. En dehors du résultat, je ne vois rien à retenir de ce match… Devant, l’OL est donc toujours leader, après sa victoire face à Metz (2-0). Franchement qui envisageait un faux pas Lyonnais ? Même une équipe regroupée et méfiante n’empêche pas l’OL de s’imposer. Ça, c’est un point positif. La route semble toujours dégagée. Réussite, confiance et même les faits de jeu, tout tourne. La pression de la première place n’existe pas. Mais pour la première fois depuis plusieurs semaines, il y a un « mais ». L’OL est en effet suspendu à la blessure de Lacazette. Le caillou dans la pompe qu’il fallait éviter. Ça, plus le déplacement à Monaco dimanche prochain, ça suffit à faire entrer le doute.

Le doute, en sport, ça peut vite être l’ennemi du bien être. L’OM est, en ce moment, en plein dedans. Pour l’instant, la moyenne de deux points par match, la deuxième place au classement sont les éléments rassurants. Mais se raccrocher aux chiffres serait ici trompeur. Marseille est redevenu une équipe banale. Et si l’équipe est banale, c’est alors qu’on voit à quel point les joueurs qui la composent sont finalement moyens. Jusque-là, le collectif avait masqué beaucoup de choses. Personne n’avait été dupe sur ce point. Ce collectif avait permis aux 2 ou 3 joueurs plus talentueux de s’exprimer. Ce n’est plus le cas.

Alors et de façon absolument folle, on va s’étendre sur Bielsa et sa méthode. Mais c’est quoi au juste ? Travailler plus à l’entraînement, faire attention aux détails, tout donner sur un terrain, notamment en faisant un pressing organisé et régulier… et donc ? Ce n’est pas bien ? On doit dire que ça ne marche plus et à partir de là découper l’auteur de cette pensée ? Mais oui, voilà, ça ne marche pas, la preuve n’est-ce pas ? Les médiocres le savent, en L1, il ne faut pas chercher à se casser la tête. On reste entre nous. On reste bien en place. Après tout, le Monaco de Jardim montre bien que c’est simple la mentalité L1… Evidemment, je combats ces idées stupides, primaires, petites, étroites et d’une médiocrité sans nom.

L’OM n’y arrive plus parce que tout simplement être à cette deuxième place en ayant produit autant de jeu que sur la première partie de saison, c’était déjà formidable. Trop ambitieux eu égard aux joueurs à disposition, peut-être. Mais reprocher à un club, un coach d’être ambitieux, de vouloir être beau, de ne pas ennuyer les gens, c’est une aberration que l’on ne peut voir que dans notre foot…

RMC Sport