Riolo : "Le PSG laisse l’OM à ses regrets…"

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Que pouvait espérer un OM aussi mal en point au Parc face à un rival devenu trop gros pour lui ? C’était un peu la question, au moment où personne n’envisageait autre chose qu’une leçon parisienne.
Blanc met son équipe type, donc sans Pastore. Quant à Michel, il opte pour un 4231, avec Cabella en meneur et Barrada sur le côté. En fait, c’est plus un 4411. Michel a densifié le milieu. Ça semble gêner le PSG. Paris débute mollement, comme s’il attendait de voir. Avec cette équipe, on ne sait jamais. Elle veut ou pas, c’est l’adversaire qui joue bien ou le PSG mal ? Le premier quart d’heure est en tout cas marseillais. 2/3 frappes, un bon pressing, l’OM mériterait d’être plus en confiance pour oser encore plus. Le PSG ne fait rien. Verratti et Motta ne voient pas le ballon et forcément, ce n’est pas bon signe.
Au milieu, la doublette Diarra/Lucas Silva me fait très belle impression.
Et puis Paris s’est mis à jouer. Ça vient surtout de la gauche, le PSG pourrait vite faire la différence si Di Maria faisait les bons choix et si Ibra ne pesait pas 150 kg. L’OM recule, mais c’est durant cette période négative que le but arrive. Un contre rapide, un long ballon dans la surface, un but au milieu d’une défense passive. L’OM mène et c’est déjà une grosse surprise. L’OM qui relance Paris en perdant un ballon absurde. Au final, ça donne un péno qu’Ibra marque. Tirer un péno, il sait encore le faire. Sans jouer, en faisant le minimum, Paris mène même à la pause. Encore une bourde défensive de l’OM, encore un péno. 2-1. Paris ou l’arrogance des dominants…
En seconde période, Paris est à l’endroit, l’OM est repoussé, dominé. On attend le ou les buts. Mais dans ce match étonnant, Paris concède un peno. Grosse erreur défensive d’Aurier. Barrada échoue sur Trapp. Marseille a donné 2 buts et a raté un peno, ça fait beaucoup.
Que le PSG soit supérieur, c’est clair sur cette 2e période, mais l’OM a de quoi se rassurer. Diarra/Silva confirment et ont quand même bien rivalisé avec Verratti/Motta. Barrada est un joueur intelligent, auteur d’un bon match au Parc. Cabella dans l’axe, c’est mieux.
Evénement à la 70e, Ibra sort ! Standing ovation, le record, tout ça ? Il s’en fout, même pas un salut au public, rien. Il pense à sa gueule et se demande pourquoi il sort.
Paris termine sans vraiment maîtriser son sujet et livre au final une prestation sans saveur. Ça passe comme ça et ça passera toujours en L1.
Avant le choc, on avait vu l’OL battre Reims 1-0. Une petite victoire, précieuse et qui sait, peut-être signe d’un renouveau. Certes, il y a encore beaucoup de choses qui ne marchent pas. Valbuena en meneur… on ne va pas insister. Pour le moment, l’OL a recruté un tireur de coup franc et de corner. Darder n’est pas à son niveau. Il y a un souci derrière aussi, puisque Bisevac se blesse tout le temps. Et si Gonalons était la vraie solution ? Et Darder devant la défense ?
Malgré les soucis, l’OL remonte au classement. Et puisque les équipes devant sont en intérim, on peut envisager Lyon vite derrière le PSG. L’OL ne peut, en effet, que s’améliorer. A l’image de Lacazette. Il a fait peine quand il a envoyé son peno sur la barre. Et plaisir quand il s’est libéré. L’image du groupe entier derrière lui est belle. L’état d’esprit est donc présent, reste à trouver le jeu.
On a vu aussi que jouer le jeudi puis le dimanche, c’est réellement un problème. Le syndicat va se pencher sur le dossier, et je crois que bientôt, on jouera des matches le lundi. Nos clubs ne sont pas assez forts, pas assez préparés pour enchaîner. On peut penser ce qu’on veut de ça, mais ça reste une réalité. Bordeaux, Monaco, Sainté ont clairement manqué de jus. Après, ces équipes n’ont pas montré depuis le début assez de certitudes pour que le fait d’avoir joué le jeudi soit la seule explication. Bordeaux est irrégulier, Sainté vient d’enchaîner 3 défaites et Monaco a un gros problème défensif.
Tout cela donne un championnat un peu à l’envers. Angers et Caen sont la touche fraîcheur de ce début de saison. Caen, ça peut durer un peu. Première partie de tableau, c’est jouable. Il n’y a pas que l’enthousiasme. Il y a un jeu, une verticalité, une belle idée de foot. Une profondeur que donne notamment Delort. J’aime bien cet attaquant, ce qu’il propose. On ne parle pas de crack, mais dans notre L1, il n’y a pas mille 9 comme lui.