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Riolo: "LFP vs FFF, c’est la guerre…"

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Retour sur l’affaire qui oppose la FFF et la LFP…

Voilà une guerre face à laquelle on se sent suisse. Impossible de prendre parti. C’est la peste et le choléra. Depuis pas mal de temps déjà, Thiriez et Le Gräet se détestent. C’était la guerre sourde ou froide. Les deux niaient farouchement, mais on savait. Le premier qui avait senti que ça allait péter, c’est évidemment Aulas. Toujours un coup d’avance le boss de Lyon. Autrefois proche de Thiriez, quand celui-ci était une belle marionnette, Jean Mich’ s’est récemment rapproché du patron de la FFF. Une sorte de mystérieux coup de foudre qui en a surpris plus d’un. Dans le conflit du moment, Aulas est absent. Il a quitté l’UCPF il y a quelques semaines, comme pour anticiper. Comme s’il savait qu’il valait mieux ne pas être dans le camp de la loose. Lâché de partout, Thiriez est isolé depuis longtemps. Mais sur le dossier des deux descentes et des deux montées, il est quand même soutenu par la clique des présidents qui approuve le projet. C’est la bande à Labrune, Fery, Caïazzo. Une petite bande qui a sa petite autorité.

Derrière cette affaire et cette très mauvaise idée des deux montées-deux descentes, il y a la volonté du foot pro de s’émanciper des « petits », de faire du business entre grands. Pourquoi pas. Mais comment ? Quand Le Graët dit que c’est grâce à la FFF que la France a eu l’Euro, c’est vrai. Et qui va aussi en profiter via les stades ? Les clubs pros. Tout est lié dans notre foot et c’est ça le problème. Encore une fois, Aulas (et le modèle de développement mis en place à l’OL) est le seul à pouvoir être totalement indépendant face au système actuel dépassé.

Avec son idée moisie, Thiriez a voulu passer en force. Mais on n’impose rien à Le Gräet. Toujours le plus habile en matière politique, il s’est mis dans la peau du défenseur des petits. Lui qui lors de la dernière élection à la FFF n’avait justement que le soutien des gros et qui était accusé de délaisser les petits et les amateurs. Prépare-t-il sa prochaine candidature ? Peut-être. En revanche, pour Thiriez, c’est cuit. Il devrait s’en aller de lui-même. En quelques semaines, on a donc vu un président de la FFF soutenir ouvertement Blatter en banalisant le système FIFA, et on a aujourd’hui la confirmation (s’il en fallait une) que Thiriez est complètement dépassé. Les deux s’écharpent sous nos yeux sans qu’on sache réellement lequel est le meilleur pour notre foot. Enfin, le moins mauvais. Une guerre donc. Ok. Mais je le dis depuis longtemps, c’est d’une bonne grosse révolution dont notre foot a besoin !