Riolo: "Nice et Caen font les beaux"

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Nice était donc proposé une deuxième fois en « prime time ». Et comme l’autre fois, on a vu la qualité technique de l’équipe. C’est au milieu que ça se passe, là ou Seri, Mendy et Koziello font la loi. En première période, la maîtrise est évidente et le score de 1-0, logique. Rennes répond par un jeu bien plus confus. A dire vrai, on ne sait pas bien sur quoi repose le jeu des Bretons. C’est costaud, ou physique et pas très précis.
Nice joue tranquille, libéré. Une sensation de légèreté que sublime Ben Arfa. Il participe au jeu collectif, bien sûr, mais c’est comme s’il était à part. Il tente, ose, joue son jeu. Si l’équipe accepte ça, un tel joueur devient alors décisif. C’est le cas dès l’entame de la seconde période. Une belle ouverture vers lui puis la course, le dribble et le but. C’est beau et simple. Nice joue bien mais dispose, surtout, d’un joueur capable de faire la différence. A 2-0, on a du mal à envisager Rennes réagir. Ce que propose Rennes est globalement pauvre. Tout le contraire de Nice qui offre l’un des plus beaux jeux de notre L1.
Incontestablement, Puel a construit un très bon collectif. Ce coach a beaucoup de mal avec les grosses individualités, mais il est plus à l’aise pour construire avec des jeunes. Il gère Ben Arfa et le reste suit. La simplicité et la précision du jeu niçois, c’est un plaisir. Ça se termine par un 4-1 aussi étonnant que fou, logique, beau. En parlant de beau jeu, on a vu Quintero, la recrue rennaise, rentrée en fin de match. Il sent très fort le foot, la classe. J'espère juste que Montanier et son équipe vont se déboucher le nez pour ne pas le gâcher ! Le 8 novembre, les Aiglons iront au Vélodrome, avant de recevoir l’OL et d’affronter le PSG début décembre, on a envie de voir ça.
L’OM est donc 16e. Ça ne s’arrange pas et je me demande combien de temps encore on va croire à un redressement. Marseille domine, et les intentions sont assurément bonnes, mais n’importe quelle équipe capable de défendre et d’attendre une opportunité semble pouvoir lui faire mal. L’OM ne marque pas (assez) et défend mal. Diarra est le seul moteur, mais à un moment, il faut aussi dire que si ton meilleur joueur est un 6, ça ne peut pas bien tourner dans ton équipe. C’est bien de dominer, mais il faut que les joueurs offensifs soient plus forts. Tous manquent de quelque chose : Talent ? Confiance ? Et le travail sur l’animation offensive, il progresse quand ? C’est toujours du 1+1+1… il n’y a aucune entente !
Après 10 journées, Marseille est à 7 points de l’OL, 10 de Sainté, 6 de son adversaire du jour, Lorient. Il n’y a que ce genre de petites données chiffrées qui peuvent rassurer. Cette L1 est si incertaine qu’il ne faut rien exclure. Marseille est également à 12 points du duo Angers-Caen. Je suis sûr qu’aujourd’hui, on serait beaucoup à dire que finalement Marseille sera devant ces deux équipes. Mais si on ne sait pas à quel moment l’OM va se redresser, on peut aussi se demander quand ces deux équipes vont chuter. Angers, ça ne peut pas durer, si ? Non ? On dure combien de temps avec la « dalle angevine » ? On peut tout me dire, qu’il n’y a pas que ça, que c’est mieux que ce qu’on pense. Ok très bien, mais qui peut l’expliquer ? Même eux n’en reviennent pas.
Angers, Caen, Nice, c’est surtout inquiétant pour les « gros » de notre L1. C’est quoi messieurs du syndicat les budgets de Nice et Caen ? Vouloir du jeu, je le dit sans arrêt, ce n’est pas une question de blé. Combien d’énormes budgets jouent mal ? Prenons le cas de Caen. Il y a une logique de travail. Dès la saison dernière, on avait vu ce que faisait cette équipe. Son audace, son jeu rapide et verticale, sa volonté de ne pas subir. Dans cette idée de jeu, l’apport de Delort est important. Caen continue donc avec ses convictions et malgré le départ de l’un de ses meilleurs jeunes, Lemar. Preuve que le départ d’un joueur ne doit pas abîmer un collectif. Précisons que malgré ses qualités, Lemar n’était pas un joueur-clé à Caen. Si je dis ça, c’est pour souligner que quand un club travaille bien (idée de jeu, coach, recrutement, stabilité, constance, collectif), l’individualité ne commande pas.
Le statut d’un joueur, par exemple, ne doit pas prévaloir sur le reste. Un joueur, même star, doit passer derrière l’intérêt du club. Il ne suffit pas d’être une star, de porter un joli numéro 10, d’insulter tout le monde, de se cacher derrière des stats ou des buts que même un 9 de DH aurait mis, de ne rien respecter pour être forcément titulaire.