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Riolo : "Paris avance, doucement…"

Daniel Riolo

Daniel Riolo - -

Retour sur la victoire du PSG à Lille, ce vendredi en ouverture de la 11ème journée de Ligue 1 grâce à un but d’Edinson Cavani (0-1), mais pas que…

Le PSG retrouve petit à petit le championnat qu’il avait quitté l’espace d’une saison. La dernière. Celle au cours de laquelle tout le monde se couchait et baissait le pantalon avant même que le match ne débute. Une saison hors du commun, celle de la résignation et des records sans réelle signification.

Les équipes de L1 ont donc retrouvé les sacs de ciment. Antonetti a joué avec 9 défenseurs parce qu’il n’a pas Hazard et Gervinho, dit-il. Je ne le crois pas. C’est et ça a toujours été un bétonneur avant tout. Un vrai coach à la française. Il a perdu 1-0 et pas 4-0 ! Gloire à lui. Devant son café, ce matin, il devait être heureux.

Il paraît qu’on attend le style Emery ? Face à de telles défenses, la profondeur, la verticalité, comment la trouver ? Vous avez vu jouer le Sporting Gijon face à Séville ou Sunderland contre Arsenal ? On ne vit pas dans le même monde, le même football. Ce n’est pas une découverte.

Reste l’intensité promise. Le PSG alterne les séquences. Les bonnes et les moyennes. Ça a souvent été comme ça avant la fameuse saison dernière. Mais on a oublié visiblement. Vous vous souvenez les débats sur la suffisance, la nonchalance ?

Sur ce match à Lille, j’ai envie de retenir d’abord l’entrée en jeu de Rabiot. Paris a mieux joué avec lui. Et puis, Di Maria a élevé son niveau. Libre, souvent au milieu, il a été bien meilleur. Une piste pour la suite. Et puis, un mot de la prestation de Kurzawa… Nulle voire dangereuse pour l’équipe !

Dans la vie de ce PSG, c’est le hors terrain qui continue de me fasciner. Agacé des critiques médiatiques sur Marco Verratti (surtout celle de l’After reprises en Italie), son agent a fait une sortie surréaliste. En substance, on doit se taire, sinon Marco va partir ! Et puis, on doit dire merci tous les jours de le voir en L1 ! Ce genre d’agents, ignorants, voilà l’un des cancers du foot d’aujourd’hui. Ils font du mal d’abord et surtout aux joueurs. Ils les isolent, renforcent leur individualisme, les coupent du sens collectif, de la vie du club.

Un club, le PSG, qui laisse tout passer, qui regarde tout ça comme une vache regarde passer les trains. Depuis février (affaire Aurier, prolongation puis licenciement de Blanc, mercato, arrivée de Kluivert, promotion de Letang, soutien mal affiché à Emery), cette année 2016 est une cata ! Gestion sportive, communication, image, on frise le 0 ! Ils sont combien à bosser pour ce résultat ? Ce qui est sûr, c’est qu’une agence de management et com de quartier ferait mieux !

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Daniel Riolo