Rothen: "Forcément un traumatisme à l’OM"

Jérôme Rothen - AFP
«Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, je suis entre les deux. Les résultats aujourd’hui ne sont pas au rendez-vous. Ils sont complétement passés à côté de leur match face à Reims, observe l’ancien milieu de l’AS Monaco. On ne se remet pas comme ça d’une intersaison où on perd ses cadres, même s’il reste Steve Mandanda et Nicolas N’Koulou. Il y a beaucoup trop de pertes offensives pour que ce secteur fonctionne dès l’entame du Championnat.
Des joueurs fatigués psychologiquement
En plus de ça, il y a le cas de l’entraîneur qui vient de quitter le club. Il y a forcément un traumatisme. Même si Franck Passi a dit qu’il ne fallait pas se trouver d’excuses avec le départ de Marcelo Bielsa, quand vous êtes à Marseille, avec ce contexte qui est déjà compliqué, son départ fait que le cerveau explose. J’ai senti des joueurs fatigués psychologiquement.
Après, pour les prochains matches, je ne me dis pas que l’OM va être dans les trois premiers avec certitude, mais je me dis qu’ils n’ont rien à faire dans les dernières places. Ils vont réagir, des joueurs vont revenir. Lassana Diarra par exemple, peut être un leader. Après, s’ils veulent un attaquant de pointe, c’est parce qu’ils se rendent compte que Michy Batshuayi ne peut pas avoir les épaules pour assumer toute la saison.
Le plus dur ? Renverser la tendance
Face à Reims, il aurait pu encore y avoir l’impact que l’OM pouvait mettre sous l’ère Bielsa, au moins sur la première mi-temps. Mais je ne l’ai ressenti que sur les cinq-dix premières minutes. Après, tactiquement, c’était le désert. Mais même avec Bielsa, on ne comprenait pas toujours ce qu’il voulait. Ça manquait de simplicité de la part des joueurs offensifs, on avait l’impression qu’il n’y avait pas de repères, avec au milieu de terrain des pertes de balle à tout-va. C’est un match à oublier.
Là où c’est dur, quand on tombe dans cette crise au bout de deux journées, c’est de renverser la tendance. Au prochain match, ils jouent Troyes, alors on se dit qu’ils devraient l’emporter. Mais ce sont les matches les plus durs à gagner. »