Saïd Chabane, propriétaire d'Angers, placé en garde à vue pour un soupçon de faux témoignage

Saïd Chabane bientôt de retour devant la justice? Définitivement condamné par la justice à deux ans de prison dont un avec sursis dans le cadre d’une affaire d’agression sexuelle en février dernier après l’abandon de sa procédure d’appel, le propriétaire du club d’Angers a été placé en garde à vue ce mardi selon les informations du journal Ouest-France.
L’ancien président historique du SCO, il a démissionné en faveur de son fils en mars 2023, est ainsi suspecté d’avoir menti lors de son procès selon le média. L’homme d’affaires est soupçonné d’avoir produit, enregistré et présenté au tribunal un faux témoignage afin de démentir la version des femmes ayant porté plainte contre lui.
Un document sonore et un témoignage mensongers
Les enquêteurs devront déterminer si Saïd Chabane est à l’origine de l’enregistrement frauduleux apporté par un témoin de la défense. Ce dernier avait alors assuré à la justice posséder un document audio où l’une des six victimes du dirigeant angevin expliquait avoir tout mis en place pour obtenir de l’argent.
Ce témoin avait ensuite reconnu avoir fourni un témoignage mensonger où l’enregistrement en question n’était en réalité pas un sonore de la plaignante.
Condamné en première instance en mars 2024 à 24 mois de prison dont 12 avec sursis, Saïd Chabane avait d’abord interjeté appel avant d’abandonner cette procédure et d’accepter sa condamnation pour agression sexuelle aggravée en février 2025.
"Aucune suite" contre Chabane après sa garde à vue
Plus tard dans la soirée de mardi, l'avocat de Saïd Chabane a confirmé la procédure contre son client. Si le propriétaire du club angevin a bien été placé en garde à vue, le juge d'instruction n'a finalement pas souhaité donner des suites judiciaires à cette nouvelle affaire.
"Toutes (les personnes impliquées) ont fait l'objet d'un placement en garde à vue pour les besoins de l'enquête. Saïd Chabane a répondu à l'ensemble des questions posées, et à l'issue le juge d'instruction en charge du dossier a décidé d'ordonner la mainlevée de cette mesure, sans aucune suite", a indiqué Maître Pascal Rouiller. "Monsieur Chabane est donc désormais totalement étranger à l'instruction qui va se poursuivre et qui ne le concerne plus."