Toulouse-Montpellier: deux enquêtes ouvertes après les incidents, deux supporters toujours en garde à vue

La neuvième journée de Ligue 1 a une nouvelle fois été perturbée par des incidents entre supporters et forces de l’ordre. Dimanche à Toulouse, le match contre Montpellier au Stadium a donné lieu à des violences mêlant des supporters des deux équipes et la police. Au lendemain de ces nouveaux débordements, le procureur de Toulouse a confirmé le total des interpellations et apporté des précisions sur les procédures en cours. Deux enquêtes sont ouvertes, pour d’une part les faits de violence et dégradation, et d’autre part pour l’introduction de feux d’artifice et fumigènes dans le stade.
"Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde-à-vue, a indiqué la justice via un communiqué. L’une d’entre elle a été relâchée hier, faute d’avoir réuni contre elle des éléments de conviction suffisants."
Trois mineurs interpellés
Le match entre le Téfécé et le MHSC a été interrompu plusieurs minutes en raison d’affrontements autour de la buvette "visiteurs" et de la police. Mais si des supporters du club héraultais ont bien été placés en garde-à-vue, certains fans toulousains ont également eu maille à partir avec les forces de l’ordre, dont trois jeunes de moins de 18 ans pour usage de fumigènes.
"Trois mineurs toulousains (13, 14 et 16 ans) ont été interpellés après avoir été identifiés pour avoir fait usage de fumigènes dans la tribune des supporters du TFC, a encore expliqué le procureur de la République de Toulouse dans son communiqué. Remis à leurs représentants légaux, ils sont convoqués mercredi pour recevoir une réponse pénale aux faits qui leur sont reprochés."
Neuf personnes jugées en express, deux fans toujours en cellule
Outre ces trois mineurs, neuf personnes interpellées ont été contrôlées en possession de feux d’artifice dans l’enceinte du Stadium. De fait, elles passeront rapidement devant le tribunal judiciaire de Toulouse afin d’être jugées lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Le procureur va demander "notamment une interdiction de stade pour ces prévenus" lors de leur passage devant le juge.
Enfin, le parquet a confirmé que deux placés en garde à vue se trouvaient toujours en prison ce lundi. En plus de se voir reprocher "l’introduction et l’usage d’artifices", ces deux supporters sont accusés de "faits de violence sur agents de la force publique au moment de leur interpellation" et risquent donc des peines plus lourdes si les faits sont confirmés. La justice s’est aussi félicitée de pouvoir exploiter les enregistrements de vidéosurveillance pour mener son enquête après ces incidents au Stadium entre Toulouse et Montpellier.