
Troyes : ces 6 jeunes qui pourraient régaler la Ligue 1

- - AFP
Jessy Pi, la sentinelle
C’est ce qui s’appelle un coup de maître. En enrôlant pour une saison Jessy Pi, prêté par l’AS Monaco (avec laquelle il est sous contrat jusqu’en juin 2017), Jean-Marc Furlan a peut-être réalisé la meilleure affaire de la saison en Ligue 2. Le milieu de 21 ans s’est mué en un élément incontournable de l’ESTAC par son rôle de prédilection : la récupération. Positionné en sentinelle, le joueur de 21 ans s’est parfaitement adapté au système de jeu du coach aubois. S’il pourrait apporter plus offensivement (1 but, 2 passes décisives), Jessy Pi a séduit par sa capacité à être très discipliné tactiquement. C’est Mounir Obaddi, qu’il a croisé à l’AS Monaco, qui lui a conseillé de faire cette saison dans l’Aube. Barré sur le Rocher par Toulalan, Kondogbia ou encore Bakayoko, ce n°6 pur a atteint la maturité, et devrait enfin s’imposer en Ligue 1… mais où ? Troyes veut le garder tandis que Monaco a suivi de très près sa saison, mais ne lui a toujours pas donné une réponse claire.
Corentin Jean, le surdoué
C’est la pépite troyenne. Avec 10 buts, 2 passes décisives et surtout une activité de tous les instants, Corentin Jean est la véritable star de l’effectif aubois cette saison. Le buteur formé au club sait tout faire, en témoigne la diversité de ses buts (4 du droit, 4 du gauche, 2 de la tête). Véritable poison pour une défense, il prend notamment un grand plaisir à évoluer devant Benjamin Nivet et ses caviars. Compte tenu de son potentiel, il aura selon toute vraisemblance le même rendement en Ligue 1. Il avait déjà évolué dans l’élite (15 matches) alors qu’il n’avait que 17 ans, lors de la dernière saison troyenne en L1, en 2012-2013. Mais ce retour aura un goût différent : celui d’une maturité rare pour un « gamin » de 19 ans. Encore faut-il que le joyau reste en France, au contraire d’un Andy Delort, qui l’an dernier avait quitté Tours pour tenter sa chance en Angleterre. Convoité par de nombreux clubs, Jean a prolongé à l’ESTAC en décembre dernier jusqu’en juin 2018.
Karim Azamoum, le revanchard
Après avoir passé toute sa formation à l’AJ Auxerre, sans jamais passer pro, Karim Azamoum (25 ans) a longtemps douté. Et c’est lors de cet exercice 2014-2015 que le milieu de terrain a enfin pu exploser. Beaucoup d’observateurs voient en lui un successeur de Benjamin Nivet. L’emblème troyen l’a d’ailleurs pris sous son aile pour parfaire sa formation dans le monde professionnel. Pour sa première saison, Azamoum a régalé par sa vision de jeu et ses choix judicieux. Formé comme meneur de jeu, il préfère toutefois évoluer au poste de relayeur. Jean-Marc Furlan, qui l’a utilisé à 25 reprises en Ligue 2 (3 buts, une passe décisive), apprécie sa polyvalence. La Ligue 1 sera un nouveau cap pour le Franco-algérien, dont le contrat a été prolongé jusqu’en 2018.
Yoann Court, le polyvalent
Jean-Marc Furlan avait prévenu le jour de sa présentation à la presse à l’été 2013 : « Je veux en faire un joueur de Ligue 1. » Formé à l’Olympique Lyonnais sans pouvoir y percer (Claude Puel le jugeait trop irrégulier), Yoann Court a pris une autre dimension lors de son passage à Sedan (75 matches, 11 buts). Avec le naufrage du club ardennais, Troyes a sauté sur l’occasion. Celui qui compte cinq sélections en Espoirs s’inscrit pleinement dans la philosophie offensive de Jean-Marc Furlan. Le gaucher de 25 ans (sous contrat jusqu’en juin 2016) peut évoluer à différents postes, sur les ailes, derrière l’attaquant, ou encore en pointe. Une polyvalence rare, qui devrait faire du bien à Troyes en Ligue 1. Il devra toutefois se montrer plus décisif que cette saison (1 but, aucune passe décisive).
Lionel Carole, l’indispensable
Avec 33 matches cette saison, Lionel Carole a été, avec Jessy Pi, l’élément le plus utilisé par Jean-Marc Furlan. Et l’ancien Nantais a souvent servi de couteau suisse en défense. Souvent à gauche, le joueur de 24 ans a aussi dépanné dans l’axe. Toujours autant porté vers l’offensive (3 passes décisives), Carole est beaucoup plus sérieux que par le passé dans ses tâches défensives. L’ancien international Espoirs a montré une belle régularité dans ses performances, couplée à une belle résistance physique, dans un championnat de Ligue 2 réputé rugueux. Sous contrat jusqu’en juin 2017, Carole devrait continuer à étrenner son statut d’indispensable dans la défense troyenne la saison prochaine, même si des renforts défensifs devraient arriver.
Mory Koné, l’avenir
Décidemment, l’ESTAC a du nez. Les dirigeants aubois sont allés chercher Mory Koné à Parme, en Italie, où il s’était enterré après la liquidation du Mans, son club formateur. S’il n’a pas beaucoup joué cette saison, Koné a laissé entrevoir de très grosses capacités. Malgré un gabarit imposant (1,90 m, 88 kg), il est très vif sur ses appuis, avec une belle pointe de vitesse. A 20 ans (sous contrat jusqu’en juin 2017), le Franco-ivoirien respire la sérénité en défense centrale, à un poste où il est pourtant très difficile d’être rassurant tôt. « Sa marge de progression est encore énorme », a prévenu cette saison Jean-Marc Furlan.